INTERDICTION DES WHISKY EN SACHET : la ligue des consommateurs hausse le ton
Le président de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC), Delor Magellan Kamseu Kamgaing s’indigne contre la position du gouvernement, dans ce qu’il appelle « la danse Bafia ». Il souhaite que les décideurs prennent une décision ferme pour ce qui est de l’interdiction de la consommation de ces spiritueux d’un autre genre.
L’objectif du président de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) est simple. Se rapprocher de ces derniers pour préserver leur santé déjà menacée par la consommation impropre des whisky en sachet. Cette année encore, Delor Magellan Kamseu Kamgaing disait son abnégation quant à la nécessité de s’approprier de faire valoir les droits de ceux qu’il défend face aux violations perpétrées par les producteurs et commerçants de produits indélicats.
L’occasion faisant le larron, le président de la LCC avait alors saisit le taureau par les cornes lors de la célébration de la journée mondiale des droits des consommateurs le 15 mars 2023 à Yaoundé, pour interpeller non seulement les entreprises mais également les consommateurs. Il était alors question sous fond de file d’Ariane, d’« autonomiser le consommateur grâce à des transitions énergétiques propres », de réunir les consommateurs dans la salle de conférences de la chambre de commerce pour partager avec eux leurs droits et de leurs permettre à ce qu’ils puissent être accompagnés et davantage mettre l’accent sur ce qu’ils ingurgitent.
Au regard de ce rendez-vous qui a fait coquille pleine, l’on pouvait alors decerner la volonté des populations de jouir pleinement de leurs droits dans un contexte de vie chère. L’impératif étant de consommer, il est d’autant plus nécessaire ou indispensable de consommer sain. Prenant la parole au cours de ce rendez-vous du donner et du recevoir, Magellan Kamseu Kamgaing Kamseu avait alors qu’« en 2023, le consommateur camerounais doit comprendre la nécessité de s’approprier de ses droits et de les faire valoir face aux violations de leurs droits par les entreprises » avait lancé le président de la LCC.
En effet, l’urgence au Cameroun c’est de faire en sorte que les choses changent dans ce sens. Éviter ou arrêter l’effet « pas le choix » qui plane telle une épée de Damoclès sur la tête du consommateur. Ces derniers selon la perception du président de la Ligue Camerounaise des Consommateurs, ne doivent plus être des faire valoir car il est d’abord question de leur santé avant tout. «Le consommateur doit cesser d’être laxiste, il doit comprendre que l’union fait la force. Chaque fois qu’un consommateur à un souci, qu’il rumine, qu’il grogne. Il ne faut pas qu’il meurt seul». L’idée ici, c’est de mettre les uns et les autres dans des prédispositions de contrôle de ce qu’ils consomment.
« C’est de la danse Bafia que le gouvernement fait »
La Ligue Camerounaise des Consommateurs pense que, c’est de la danse Bafia que le gouvernement fait. Nous souhaitons que le gouvernement prenne au sérieux la question de santé publique, la santé des consommateurs. Il y a quelque temps encore, le gouvernement prenait une décision d’interdire ces spiritueux. Aujourd’hui s’en est une autre. Ces deux mesures sont paradoxales on ne sait pas ce qui s’est passé entre temps. Le whisky en sachet doit continué à être vendu à partir de 50ml et finalement il n’y a pas d’explication sur le pourquoi l’adoption de cette mesure. Est-ce la le sachet qui fait problème, est-ce le whisky en lui-même qui est un problème aujourd’hui ? La réponse est que le gouvernement créé davantage du flou en ce concerne cette problématique.
Lavoisier Essama
