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SNDSF 2024-2030 : Le Cameroun en voit d’engranger 630 milliards FCFA d’ici 5 ans

[abelainfo] - C’est ce qu’a indiqué le ministre des Finances Louis Paul Motaze, le 31 mai 2024 lors de la cérémonie officielle de lancement de la Stratégie Nationale de Développement du Secteur Financier (Sndsf) 2024-2030 dont l’objectif vise à renforcer la confiance dans les institutions financières, à améliorer l'inclusion financière et l'accès des MPME aux financements.

Le 31 mai dernier, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a officiellement lancé la Stratégie Nationale de Développement du Secteur Financier (Sndsf) 2024-2030. Avec un investissement estimé à 102,15 milliards FCFA, cette stratégie ambitieuse vise à faire du Cameroun une place financière capable de soutenir la transformation structurelle de son économie à l’horizon 2030.

Basée sur 6 axes principaux et 29 objectifs généraux, la Sndsf se présente comme un cadre destiné à conduire l’État du Cameroun vers une économie inclusive et dynamique. Parmi les principaux volets de cette stratégie, on peut citer le renforcement de la confiance dans les institutions financières, l’amélioration de la stabilité de ces dernières, ainsi que la mise en valeur des infrastructures existantes pour accélérer le déploiement des plateformes financières.

L’un des enjeux majeurs de la Sndsf est d’améliorer l’inclusion financière et l’accès des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) aux financements. Actuellement, le taux de bancarisation de la population active n’est que de 34 %, tandis que le taux d’utilisation global des services financiers atteint 52 %. La stratégie entend donc combler ce fossé et donner un nouvel élan aux organismes publics de financement tels que le Crédit Foncier du Cameroun, la Banque Camerounaise des Petites et Moyennes Entreprises et la Société de Recouvrement des Créances.

Par ailleurs, la Sndsf vise à stimuler le financement à long terme, notamment en contribuant à l’augmentation de la capitalisation boursière de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale, qui peine actuellement à dépasser 1,5 % du produit intérieur brut de la sous-région. L’accent sera également mis sur le soutien au financement vert et durable, ainsi que sur le renforcement du marché immobilier et de l’habitat, afin de résorber le déficit actuel estimé à 2 millions de logements.

Au-delà de ces objectifs ambitieux, la Sndsf devrait permettre au Cameroun de capter 630 milliards FCFA de recettes budgétaires additionnelles sur 5 ans, soit environ 105 milliards FCFA par an. Cela représenterait un gain potentiel de 11,5 points de croissance économique, un véritable catalyseur pour la transformation de l’économie camerounaise à l’horizon 2030.

Raphael Mforlem

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