LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
Des chiffres en nette régression ! 47 985 cas en 2004 contre 11 175 en 2021
C’est au cours de la première réunion statutaire du Comité national de lutte contre le Sida pour l’année 2021 tenue le 1 septembre 2021 que Manaouda Malachie, rend public ces chiffres et fixe de nouveaux objectifs de riposte.
D’après les statistiques du ministère de la Santé publique, le taux de prévalence du HIV est passé de 5,6 % à 2,7 % au sein de la population âgée entre 15 et 49 ans, entre 2004 et 2020. Le nombre estimé de nouvelles personnes affectées a également connu une baisse considérable, de 47.958 en 2004 à 11.175 en 2021. Des chiffres qui démontrent à suffire que le Cameroun tient le bon bout, concernant la riposte contre le VIH Sida. Ces chiffres ont été rendu public le 1 septembre 2021, lors de l’évaluation du chemin par couru dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Stratégique National de lutte contre le VIH, le SIDA et les IST 2018-2022 (PSN) et de se projeter vers l’avenir. Nonobstant ces améliorations, plusieurs défis restent à relever, à savoir : la réduction du taux de prévalence chez la jeune fille âgée entre 15 et 24 ans, qui se trouve 9 fois plus contaminée que le jeune garçon de la même tranche d’âge.Selon le ministère de la Santé publique, ces résultats ont été rendus possible grâce à l’adoption par le gouvernement de nouveau PSN 2021-2023 qui cadre avec le lancement du nouveau cycle de financement du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, le paludisme et la tuberculose sur la même période pour une enveloppe globale estimée à 249.995.898 €. Le nouveau PSN adopté vise d’ici 2023, la réduction de 60 % des nouvelles infections, de 70 % la mortalité liée au VIH, améliorer de 50 % la qualité de vie des personnes infectées et affectées par le VIH et augmenter de 50 % la qualité de la gouvernance de la réponse nationale.
Pour ce faire, le ministre de la Santé Publique Manaouda Malachie, en sa qualité de président du Comité national de lutte contre le SIDA (Cnls) fixe de nouvelles orientations dans le cadre des interventions prioritaires à mener sur le terrain de la riposte. Des orientations qui reposent sur le renforcement de la coordination entre les équipes du CNLS et les Directions techniques du Minsanté ; l’augmentation de la couverture en antirétroviraux chez les enfants ; les jeunes et les adolescents ; la promotion de l’Auto dépistage comme stratégie complémentaire visant à accroître les connaissances sérologiques du VIH ; la rétention aux soins et au traitement des personnes vivant avec le VIH en contexte de COVID-19 ; la réduction de l’incidence de l’infection à VIH chez la jeune fille dont l’âge est compris entre 15 et 24 ans et bien d’autres encore.
Pour relever ces défis, le Manaouda Malachie appelle à une action conjointe et synergique de tous les acteurs de la lutte contre cette maladie pour l’atteinte par le Cameroun des objectifs mondiaux des fixés pour 2030 à savoir que : 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 95 % des personnes qui savent qu’elles sont séropositives au VIH ont accès à un traitement et 95 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Une tache pas aisée que le ministère de la Santé publique, promet de mettre les bouchées doubles pour y parvenir.
Raphael MFORLEM
