ÉDUCATIONFrançais

Enseignement supérieur : L’Interminable attente des docteurs Ph.D

Enseignement supérieur : L’Interminable attente des docteurs Ph.D

L’interminable attente des docteurs Ph.D

Ils ont passé les auditions depuis août 2020. Plus de cinq mois plus tard, les candidats au recrutement de la seconde vague des docteurs Ph.D dans les universités d’Etat ne sont pas toujours fixés sur leur sort. Titulaire d’un doctorat Ph. D en grammaire espagnole obtenu en 2020, Rodrigue Fotso a postulé à ce recrutement pour la ville de Yaoundé. Il reste optimiste malgré tout. En attendant, ce mari et père de trois enfants dispense les cours dans les instituts privés pour gagner son pain quotidien. Mais il a une alternative. En dehors d’être recruté dans la fonction publique, il compte « dispenser les cours dans les universités étrangères et faire des consultations. » Rodrigue Fotso n’est passeul à vivre cette situation. Dans ses bureaux au quartier Jouvence, Pierre Nka s’affaire à satisfaire ses visiteurs. Titulaire d’un doctorat Ph.D en science politique en 2019, il est partagé entre consultation et formation dans son cabinet « Mittelafrika Research Ins ».Au sujet de leur recrutement, Pierre Nka ne sait plus à quel saint se vouer. « Nous restons dans l’attente des résultats. Rien n’a filtré depuis la fin des auditions depuis août », lance-t-il, pointant un doigt accusateur sur l’administration. « Les autorités savent ce qu’elles font. Mais ils ne mesurent pas le désagrément causé aux candidats qui sont en stand-by sur presque tout », fustige-t-il. Selon certaines indiscrétions, cette lenteur est liée à plusieurs facteurs, notamment l’épineux principe de l’équilibre régional. Au ministère de l’Enseignement supérieur, personne ne souhaite s’exprimer sur la question. Pourtant, au lendemain de l’annonce du chef de l’Etat le 21 mai 2020, le Premier ministre indiquait que le recrutement se déroule sous la coordination du ministre chargé de l’Enseignement supérieur.Après leur recrutement, les 549 docteurs Ph.D seront affectés dans tous les huit universités publiques selon une clé de répartition connue : 71 postes pour l’université de Yaoundé I, 56 pour Yaoundé II-Soa, 72 pour Bamenda, 71 pour Buea, 70 pour Douala, 61 pour Dschang, 57 pour Maroua et 71 pour Ngaoundéré. A ceux-là s’ajoutent les vingt autres enseignants recrutés dans le cadre du quota de régulation. Pour rappel, le recrutement spécial des enseignants titulaires d’un doctorat Ph.D dans la fonction publique a été instruite par le président de la République en 2018. Dans la première phase, 1237 enseignants ont été contractualisés.

Marcial NZEMIE

Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page