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CAMEROUN – SHOWBIZ : « Soldat Dozo » en guerre avec son producteur

Le 12 mai 2023, l’auteur des titres à succès « Ô Tchapeu Tchapeu » ou encore de « Je N’ai Rien Fait » en collaboration avec Mani Bella, a été notifié de l’arrêt de toute collaboration avec son manageur Serge Nkodo. Il est reproché à Happy D’Efoulan puisqu’il s’agit de lui, d’avoir un comportement contre productif du profil de carrière projeté par le label Wake Up Music avec lequel il travaille. Une actualité, qui a suscité de la part d’autres artistes nationaux, une vive réaction visant à protéger le jeune artiste Camerounais visiblement jeté à la vindicte populaire.

Le monde de la musique camerounaise a fait parlé de lui à la fin du week-end qui s’achève notamment avec l’affaire Happy d’Efoulan et son producteur qui défraie la chronique dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux. Tout a commencé le 11 mai 2023, au moment où nos confrères de Canal 2 International par le biais d’Arnaud Nguefack dans un reportage, mettant sur la sellette la brouille entre les deux parties.

Le producteur Serge Nkodo reprochait alors sa pépite, d’un comportement puéril qui n’honore pas le label dont il préside aux destinées. Consommation exagérée de drogues, posts intempestifs et contre productif sur la toile, ou encore implication dans des relations intimes peu orthodoxes faisaient alors le procès du Canal d’Or 2022. Dans la même production, Happy d’Efoulan de son côté se plaint d’un abus d’autorité, de coups et blessures et surtout de filouterie de contrat. Une entente contractuelle avait été signée à l’insu de l’artiste, liant son image à un privé. Ledit contrat, rapportait à tous sauf au concerné, une somme de 500 mille FCFA, pour une durée de 5 ans.
L’affaire paraissait donc plutôt normale. Voir deux parties en désaccord dans le show business national, est monnaie courante. Cependant, c’était sans compter, sur la publication du 12 mai 2023 d’un communiqué soustrayant l’artiste de toutes activités liées à son label. Dans ledit document abondamment partagé sur le cyberespace, il est mentionné que l’artiste « connait un différend avec son producteur suite à de nombreuses écarts de conduite liés en grande partie à son problème d’addiction aux stupéfiants, mais aussi de propos diffamatoires à l’endroit de son producteur ». Le deuxième paragraphe de la correspondance rédigée et signée le 12 mai 2023 par la maison de disque Wake up music, renseigne de sa suspension de toute activité avec ladite maison de production. En effet rapporte le document, « cela fera bientôt un an que nous avons protégé, conseillé et accompagné l’artiste face à ses difficultés rencontrées. En plus de cela il est littéralement manipulé par d’autres personnes qui feignent de vouloir son bien ». Il se pourrait qu’Happy d’Efoulan a eu des problèmes après son retour de tournée européenne. Désormais, le procès a été porté au tribunal de la toile et n’a pas tardé de faire réagir plus d’un.

Des artistes solidaires

L’affaire qui oppose « le soldat Dozo» à Serge NKODO son producteur, a aussitôt éveillé le monde musico-culturel camerounais. La toile, s’est rapidement constituée en collège d’avocats pour défendre l’artiste. Pour la pala pala woman, Happy d’Efoulan ne doit son succès à personne. « Quand l’enfant a eu le succès avec Tchapeu Tchapeu vous étiez où ? » réagit-elle sur sa page Facebook officielle. Elle reconnait néanmoins qu’« il est têtu oui mais, de là à vouloir gâcher sa vie pour les miettes que vous avez mis sur son dernier projet dont la production ne ressemblait même à rien c’est lamentable ! ». Selon Mani Bella, Happy d’Efoulan devra se servir de ce passage à blanc, pour s’assagir et fixer un autre cap à sa carrière musicale. Il sera impératif pour lui, de s’armer de respect vis-à-vis des aînés, de sobriété pour garder une bonne hygiène de vie, digne d’une star termine t-elle.
Dans la même logique protectrice, c’est le rappeur camerounais One Love qui la ramène. Dans un style dont il a le secret, il bâtit une haie de protection sur son cadet, en mettant en garde Serge Nkodo. Coco argentée ne s’en détourne pas. Pour la go galaxie, Il est inconcevable qu’un producteur se comporte de cette manière avec un artiste. « Le secret professionnel a foutu le camp mais dit donc. En plus de cela, vous avez pris possession de sa propre page pour verser vos balivernes » s’en offusque l’artiste bikutsi. Plusieurs autres artistes dérangés par cette situation ont fait des sorties sur les réseaux sociaux. La pression étant à son paroxysme, a donné l’occasion à Serge Nkodo de s’expliquer au cours d’une émission télévisée à Yaoundé. Une sortie tant attendue, qui n’aura accouché que d’une petite souris. Questionner sur l’appartenance sexuelle de son poulain, le producteur agacé est finalement sortie de ses gonds en mondovision au point de quitter le plateau à la surprise générale. « Si vous me prêtez encore les mots je vais vous laisser sur votre plateau. Il ne faut pas souvent déranger les gens » a balancé Serge Nkodo se débarrassant en même temps du micro cravate qui était accroché à son t-shirt de couleur blanche. C’est désormais le noir total dans cette affaire. Qui d’Happy d’Efoulan et de son manageur a réellement des problèmes mentaux ou un manque total de maîtrise de soi ? Tout porte à croire que cette histoire digne d’un film comique n’est pas encore arrivée à sa fin.

Lavoisier Essama

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