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IMPORT-SUBSTITUTION : le CRFC en quête de financement

La cérémonie d’ouverture de l’atelier de plaidoyer du Centre de réseaux des filières de croissance (Crfc), sous la houlette du Minepat, présidée par Paul Tasong, Ministre Délégué, a eu lieu à Yaoundé le 22 juin dernier, en présence des membres du gouvernement et du Coordonnateur national du Crfc.

Plaider auprès de l’Etat et des bailleurs de fonds pour un financement des projets du secteur privé qui peine à disposer des moyens pour investir, mais également à obtenir les garanties pour leurs investissements, tel est l’objet de l’atelier de plaidoyer du Centre des réseaux des filières de croissance, tenue à Yaoundé les 22 et 23 juin 2023 sous le thème : « Le Centre des réseaux des filières de croissance, un instrument opérationnel pour la matérialisation de la politique d’import substitution, le développement et l’autofinancement des filières de croissance ».

Au cours de la première journée des travaux, il a été question de sensibiliser les différents acteurs sur les enjeux et défis liés au financement des filières de croissance, dans un contexte de rareté des ressources. Pendant les échanges, les réflexions ont également été menées au regard des diverses potentialités dont disposent les filières de croissance au Cameroun, mais aussi sur les mécanismes spécifiques de leur autofinancement, en vue de garantir une mise en œuvre efficiente, efficace et durable du projet Centre des réseaux des filières de croissance (Crfc).

Venus des dix régions, les participants du Cameroun et du monde entier ont au cours de cette rencontre, fait l’état des lieux de chacune des onze filières retenues dans le cadre du Crfc, à savoir : les filières aquacole, bois, bovine-laitière, cacao, café, coton-textile-confection, manioc, palmier à huile, oignon, tomate et production des fertilisants biologiques, pour proposer les mécanismes d’autofinancement en vue de l’émergence de véritables entreprises championnes.

LIRE AUSSI : l’intégralité du journal (PDF) en cliquant sur le lien ci-après : https://abelainfo.com/wp-content/uploads/2023/06/007-La-voix-des-entreprises_Mise-en-page-1.pdf

En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de la SND30, le gouvernement camerounais accorde une place de choix à la politique de l’import-substitution dont le résultat est l’optimisation de la promotion du « Made in Cameroon ». Ceci dans le but de rééquilibrer la balance commerciale du Cameroun qui est déficitaire à cause de sa dépendance croissante aux importations des produits de grande consommation et de l’exportation des produits primaires. Afin d’inverser la tendance, plusieurs initiatives ont été prises par le gouvernement parmi lesquelles le Crfc qui a vu le jour en 2022, au terme d’une convention de partenariat signée entre le Minepat et le Centre d’appui aux actions rurales de développement (Caard). Le Crfc est donc un instrument de veille, qui travaille aux côtés du gouvernement pour la levée et la fixation des marchés, l’organisation des acteurs dans les filières en systèmes productifs de chaînes de valeur et en pôle d’entreprises de production, de transformation, et de commercialisation, orienté vers l’import-substitution et la sécurité alimentaire.

Au niveau local, le Centre envisage la mise en place de 14 entreprises industrielles de transformation des matières premières orientées dans l’import-substitution, 11 centres techniques de traitement de qualité et d’élaboration de normes aux standards internationaux à raison d’un centre technique par filière, l’installation de 18.500 jeunes dans les bassins de production, dont 30 % de femmes. Il s’agira aussi de créer environ 374.691 emplois directs et au moins 100.000 emplois indirects, et de réduire de 50 % la facture des importations des produits et sous-produits dérivés des filières retenues.

Raphaël Mforlem

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