POLITIQUE PUBLIQUE

BARRAGE HYDROÉLECTRIQUE DE NACHTIGAL : les 60 premiers mégawatts injectés dans le réseau interconnecté Sud

[abelainfo] - Le Ministre de l'Eau et de l'Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a présidé la cérémonie y relative le 10 mai 2024. Cette action ô combien capitale, témoigne de l'engagement du gouvernement camerounais à fournir un accès fiable à l'électricité et à l’exploitation du potentiel hydroélectrique du pays, pour favoriser le développement socio-économique.

C’est un moment historique qu’a connu le Cameroun ce 10 mai 2024. La cérémonie d’injection des premiers mégawatts du barrage hydroélectrique de Nachtigal dans le réseau interconnecté sud du pays, présidée par Gaston Eloundou Essomba, Ministre de l’Eau et de l’Énergie, a connu la présence de nombreux invités de marque, parmi lesquels, les membres du gouvernement, autorités administratives et traditionnelles de la région du Centre, ainsi que des représentants des départements de la Haute Sanaga, de la Lekié et du Mbam et Kim.

L’injection des premiers mégawatts du barrage hydroélectrique de Nachtigal dans le réseau interconnecté Sud, est la concrétisation d’un engagement du Président de la République Paul Biya, à tenir ses promesses envers le peuple camerounais, en particulier en ce qui concerne l’accès à l’électricité. Il s’agit d’un moment historique pour le secteur de l’électricité au Cameroun.

La construction de ce barrage a été réalisée conformément aux normes internationales et à la réglementation nationale en vigueur, grâce à un long processus qui a impliqué des travaux, des essais et une supervision rigoureuse. Les certificats émis par les experts, tels que l’Assistant Technique du Gouvernement, l’Assistant à la Maîtrise d’Ouvrage EDF et le Bureau de Contrôle Technique Veritas, témoignent de la qualité et de la solidité de l’ouvrage.

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La première unité de production, d’une capacité de 60 MW, a été couplée avec succès au réseau électrique après des tests concluants. Les six autres groupes seront progressivement mis en service à raison d’un groupe de 60 MW par mois, jusqu’à ce que la centrale atteigne sa pleine capacité de production de 420 MW en décembre 2024. Cette puissance fera de Nachtigal la centrale électrique la plus puissante du Cameroun.

L’injection des premiers mégawatts du barrage de Nachtigal représente une avancée significative pour le paysage électrique du Cameroun. De plus, à l’avenir, l’énergie produite par le barrage sera également acheminée vers la partie septentrionale du pays grâce à l’interconnexion des réseaux électriques du Nord et du Sud. Cette interconnexion permettra d’établir un réseau unique, ce qui permettra aux régions septentrionales de bénéficier de la production des ouvrages situés dans le Réseau Interconnecté Sud.

L’énergie occupe une place centrale dans le processus de développement socio-économique. Sans elle, il est impossible d’envisager une industrialisation, une transformation des matières premières, ni même une économie moderne. Dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement à l’horizon 2030, le gouvernement camerounais a donc choisi de valoriser le potentiel hydroélectrique du pays afin de répondre à la demande croissante en énergie électrique, tant des ménages que des industries. L’objectif est d’atteindre une production de 5 000 MW d’ici 2030, contre moins de 2 000 MW actuellement.

La cérémonie d’injection des 60 premiers mégawatts dans le réseau électrique interconnecté Sud, présidée le 10 mai dernier par Gaston Eloundou Essomba, marque une étape majeure dans la réalisation de cet objectif. Le gouvernement camerounais continue de s’engager dans des projets d’aménagements hydroélectriques, en adoptant une approche de partenariat public-privé, afin de fournir une énergie électrique fiable et durable pour soutenir le développement socio-économique du pays dans les années à venir. Le barrage hydroélectrique de Nachtigal représente un jalon important dans cette stratégie et ouvre la voie à d’autres projets ambitieux visant à exploiter pleinement le potentiel hydroélectrique du Cameroun.

Raphael Mforlem

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