CULTURE DU RIZ : la BID alloue près de 50 milliards FCFA au Cameroun

(abelainfo) – La Banque Islamique de Développement (BID) a récemment annoncé son engagement envers le secteur de la riziculture au Cameroun, en allouant une somme de 47,77 milliards de FCFA. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de développement de la chaîne de valeur de la filière riz (Pdcvr), lancé par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural en novembre 2023. Cet investissement vient s’ajouter aux 51 milliards de FCFA déjà débloqués par la BID en novembre 2023, portant ainsi le montant total de son soutien financier à près de 100 milliards FCFA. Ces fonds seront principalement utilisés pour le développement des bassins rizicoles des régions du Nord-Ouest, de l’Extrême-Nord et de l’Ouest.

L’objectif principal de cet investissement est de réduire la dépendance du Cameroun vis-à-vis des importations de riz. En 2022, le pays a dépensé plus de 162 milliards FCFA pour l’importation de cette céréale, alors qu’il dispose d’un fort potentiel de production locale. Grâce à ce financement, le projet vise à aménager 5 000 hectares de terres agricoles dans les régions ciblées, notamment les bas-fonds de Maga (Extrême-Nord), Ndop (Nord-Ouest), Bangourain et Santchou (Ouest).

En plus de l’aménagement des terres, cet investissement permettra également d’approvisionner les producteurs en intrants agricoles de qualité. L’objectif est d’atteindre une production annuelle de 650 000 tonnes de riz blanchi d’ici 2030, ce qui répondra largement à la demande locale estimée à environ 600 000 tonnes. De plus, ce projet devrait générer plus de 253 000 emplois, contribuant ainsi à la réduction du chômage dans les zones rurales du pays.

Le projet de développement de la chaîne de valeur de la filière riz prévoit également des partenariats avec des institutions de recherche agricole et des partenaires internationaux. L’acquisition de semences de base et l’intégration de technologies complémentaires sont des éléments clés du projet, visant à améliorer la productivité et la rentabilité de la riziculture au Cameroun.

Malgré les efforts déjà déployés, le gouvernement camerounais continue de rechercher des financements supplémentaires pour soutenir le secteur rizicole. Des négociations sont en cours avec d’autres partenaires financiers, tels que la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (Badea) et le Fond de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (Opep), qui pourraient apporter un soutien financier supplémentaire de plus de 25 milliards FCFA.

En conclusion, l’investissement de près de 50 milliards FCFA de la Banque Islamique de Développement dans la riziculture au Cameroun constitue une étape majeure pour stimuler la production locale et réduire la dépendance vis-à-vis des importations de riz. Ce projet ambitieux devrait créer des emplois, améliorer la sécurité alimentaire et contribuer au développement économique du pays.

RM