OPINION
A la Une

JOURNÉE MONDIALE DE LIBERTÉ DE LA PRESSE : la presse sous la pression expressive au Cameroun

[abelainfo] - La journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai 2024 a mis l'accent sur le rôle crucial du journalisme et de la liberté d’expression dans le contexte de la crise environnementale mondiale.

La crise climatique étant au cœur des réflexions des organismes internationaux, notamment l’UNESCO, c’est sous cette note que cette institution veut mettre en garde contre la désinformation et la mésinformation qui entoure la crise climatique. Toutefois, le contexte Camerounais de lecture de la liberté de la presse sous les tropiques, notamment en Afrique subsaharienne, quand il n’élague pas complétement la question, se présente tout de même sous d’autres facettes. Effectivement, s’il faut revenir sur le sujet, la question climatique préoccupe de plus en plus. Nous assistons à des bouleversements climatiques sans précédents qui affectent le quotidien de plusieurs. Les agriculteurs, pour qui la question climatique est cruciale pour engager leurs travaux s’en trouvent mal. Plusieurs activités n’arrivent pas à être exécutées avec acuité à cause de l’arrivée subite des pluies ou de l’agression de la chaleur liée au soleil.

Toutefois, d’un autre côté ce qui nous semble le plus préoccupant, c’est la liberté d’exercice des personnes qui ont choisi, de faire de la presse, plus globalement du journalisme, le métier de toute une vie. On se rappelle encore, sans guère éviter un pincement de dents, l’assassinat audieux du Journaliste Martinez ZOGO, qui animait à la Radio Amplitude FM une émission qui avait pignon sur rue intitulée « Embouteillages ». Martinez a donné sa vie pour le micro, il était dévoué, assidu et acharné à la tâche. Malgré les quelques travers qu’on aurait pu lui compter quelques fois, les retournements de vestes au gré de ses humeurs et de ses nouvelles alliances amicales, Martinez est resté dans l’imaginaire des gens comme étant celui qui prêtait sa voix pour faire entendre les souffrances du peuple « d’en-bas en bas »(expression chère à Aristide MONO).

Quid des années de braise au Cameroun que notre génération a appris comme étant un passé lointain mais si proche de nous encore avec cette dernière actualité liée à Martinez ZOGO ? L’Afrique souffre d’une presse libre qui ne soit pas aux ordres. Elle noie la démocratie qu’elle se veut prôner dans des agissements clientélistes de ceux qui ont le pouvoir pour servir leurs intérêts. La presse est aux ordres, le manque de moyens financiers y obligent certains patrons. D’autres se livrent à cœur joie à cet exercice de désinformation, des journalistes de salons huppés, tortionnaires de la vérité sur les bords qui nourrissent et facilitent l’enracinement des tentacules de la mal-gouvernance.

Je milite pour une presse libre, pour que soit restituée la vérité des faits. Je milite pour des journalistes qui ne sombrent pas dans les abysses de la mendicité qui les contraints à faire la manche à tout vent. Je milite pour une presse libre, qui peut crier au ras-le-bol lorsque rien ne va.

L’une des symboliques d’une institution étatique forte réside dans la liberté d’exercice du métier de la presse.

Mathieu Davy Eya (M.D.E)

Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page