RESTRUCTURATION DE LA DETTE : la Sonara s’engage à régler ses engagements financiers
C’est en présence du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, qu’une convention de restructuration de dette d’un montant de 14 milliards FCFA a été signée entre la Société nationale de raffinerie (Sonara) et le trader suisse Trafigura PTE LTD, le 29 septembre dernier à Yaoundé.
Il s’agit de la dette due par le seul raffineur du Cameroun à Trafigura d’un montant de 14 milliards de FCFA, dont la restructuration a été rendue possible ce 29 septembre, à la Société nationale de raffinerie (Sonara). À l’issue de la signature de cette convention, la Sonara obtient un accord de remboursement sur 10 ans avec un taux d’intérêt de 5,5 %.
Pour donner du crédit à cette action, « l’État du Cameroun assure la caution de la Sonara à travers l’insertion dans la structure des prix des produits pétroliers d’une ligne de soutien à la raffinerie d’un montant de 47,88 FCFA par litre », a expliqué le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. C’est via ce mécanisme que la Sonara va régler ses dettes, non seulement vis-à-vis de Trafigura PTE Ltd, mais également envers Traders Vitol et PSTV DMCC dont les conventions de remboursement ont été respectivement signées le 22 septembre 2022 et le 26 janvier 2023.
LIRE AUSSI : l’intégralité du PDF du journal en cliquant sur le lien ci-après : https://abelainfo.com/wp-content/uploads/2023/10/022-La-voix-des-entreprises_Mise-en-page-1.pdf
En outre, le ministre des Finances a tenu à préciser au concours de la signature de cette convention que : « Le processus de restructuration de la dette de Sonara dans son volet “restructuration des dettes vis-à-vis des traders”, va s’achever en octobre 2023, par la conclusion de trois (3) autres conventions avec les traders Mercuria Energy Trading, Petra Energy et Addax Energy ».
Faut-il le rappeler, la Sonara est l’entreprise publique la plus endettée, à en croire les données de Caisse autonome d’amortissement (CAA). Une situation de dette qui s’est posée avec acuitée après l’incendie qui a ravagé une partie de la raffinerie de Limbe en mai 2019. Un drame qui a bridé sa capacité à honorer des engagements d’un montant de 1 000 FCFA, dont 374 milliards FCFA de dette auprès des traders, des fournisseurs de pétrole brut et des produits pétroliers finis.
Ludovic Amara
