REBOISEMENT
3 400 emplois générés par le Projet 1400
L’initiative lancée en 2019 a créé 3000 emplois temporaires et 400 stables dans les localités d’implémentation.
Face à la presse le 18 mai 2021, les responsables du projet de reboisement de 1400 hectares de plantations dans les communes de zones de savane sèche et de transition écologique, réunis autour de l’Association des communes forestières du Cameroun (Acfcam), ont présenté un bilan à mi-parcours. Il en ressort que le projet 1400 a permis de générer plus de 3000 emplois saisonniers et 400 emplois permanents. Les CTDs, ont reçu des subventions de près de 378 357.28£ environ 250 millions de FCFA pour mener à bien les différentes activités du reboisement. Ces emplois et ressources financières ont permis d’augmenter les revenus des populations riveraines tout en renforçant les capacités budgétaires et intervention des communes dans la maitrise des ouvrages des projets forestiers.L’évolution du projet n’a pas laissé indifférent le représentant de l’Union Européenne partenaire financier Stéphane Sourdèn. « Les chiffres sont élogieux et dénotent du sérieux et de la détermination des responsables. C’est une preuve de ce que les fonds alloués au projet sont effectivement utilisés pour la réalisation de celui-ci. L’Union européenne, partenaire financier est disposée à continuer à soutenir cette initiative jusqu’à sa phase terminale », a-t-il laissé entendre. Le plus important pour l’U.E, l’Acfcam et le CTFC, reste la sécurisation des plants déjà mis en terre. Les CTDs ont pris la résolution de mettre ces plantations à l’abri des bêtes domestiques ruminantes et des feux de brousse d’où la construction des haies de sécurité. D’après les statistiques présentées par l’Acfcam etle Centre technique de la forêt communale (CTFC), partenaire technique du projet, entre 2019 et 2020 c’est au total 2300,55 hectares de plantations en plein et 68 443 mètres de plantations d’alignement qui ont été couverts par le projet. De façon détaillée, dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, sur 1000 hectares de plantations forestières attendues sur une périodicité de quatre ans, 1 858,55 hectares en plein et 52 684 mètres de plantations d’alignement ont été réalisés et disponibles soit, 530,33 hectares regarnis réussis sur les sites reboisés en 2019 et 1 328,22 hectares en plein et 32743 mètres de haie vive en 2020. Sur les 400 hectares de plantations forestières attendus sur la même durée dans les zones de transition, 442 hectares en plein et 35 700 mètres de plantation d’alignement ont été réalisés et disponibles soit, 169,5 hectares regarnis réussis sur les sites reboisés en 2019 et 272,5 en 2020.Déploiement des CTDs
Pour ce qui est du suivi des plantations dans les zones de savane sèche, les chiffres des activités sur le terrain de certaines communes sont époustouflants.
Dans la commune de Mokolo région de l’Extreme-Nord, en 2019 par exemple 36 hectares ont été recouverts de plants mis en terre contre 200 hectares en 2020 soit un total de 236 hectares semés. Dans la commune de Waza, c’est 42 hectares qui ont été regarnis en plants en 2019 pour 57 hectares en 2020 pour un résultat de 99 hectares recouverts d’arbustes. Pour ce qui est de la commune de Guémé, c’est 6 hectares de superficie qui ont été ensemencé d’arbres en 2019 et 89 hectares en 2020 soit un total de 95 hectares couverts de plantes.
Parlant du nombre de plants mis en terre et en mètres linéaires dans les zones de savane sèche, la commune de Mogodé à l’Extreme-Nord a planté 3048 plants sur 6094 mètres, dans la municipalité de Koza, c’est 2600 plants qui ont été mis en terre sur 6 653 mètres, dans la commune de Guémé, c’est 1300 plantes qui ont été semées. Pour ce qui est de la municipalité de Yagoua, c’est 6917 plants qui ont été repiqués sur 10 092 mètres dans les villages Masgaya, Tcherféké, Foukarbeo et Guidaoutou et sur le site Sahel vert de Tcherféké. S’agissant du suivi des plantations dans les zones de transition, la commune de Banganté dans la région de l’Ouest trône en maitre avec environ 81 hectares d’arbres mis en terre soit 34 hectares en 2019 et 47 hectares en 2020. Elle est suivie par la commune de Nyambaka dans la région de l’Adamaoua qui comptabilise à date, 83 hectares semés soit 54 hectares en 2019 et 26 hectares en 2020. La municipalité de Dimako dans la région de l’Est est fortement représentée dans le projet. En 2019, les plants ont été mis en terre sur 15 hectares et en 2020 sur 56 hectares soit 71 hectares couverts de plants. Pour ce qui est du nombre de plants mis en terre et en mètres linéaires dans les zones de transition, la municipalité de Bangangté comptabilise au total 7150 plants semés soit, 5000 plants d’ornement et 2150 plants d’alignement sur un espace de 25 700 mètres. Dans la commune de Tonga, région de l’Ouest, c’est 2000 plants d’ornement au total qui ont été mis en terre sur une distance de 10 000 mètres.Les bénéficiaires
Pour parvenir à ces résultats, les 18 collectivités territoriales décentralisées (CTDs) bénéficiaires que sont : Mokolo, Mogodé, Koza, Waza, Guémé, Yagoua, Kaélé, Pitoa, Lagdo, Kousséri, Mora, Banbangté, Dimako, Ndikiniméki, Nyambaka, Tonga, Yoko, Tubah, reparties sur sept régions ont mis en place des pépinières, acquis des plants et entrepris des opérations de piquetage, trouaison et de mise en terre sur des espaces retenus. Elles ont également engagé des opérations d’entretien, de sécurisation et d’arrosage des sites reboisés. A date, les équipes techniques communales sont à pieds d’œuvre pour assurer la réussite du projet. Elles jouissent de l’accompagnement technique du (CTFC), du Minfof, Minepded, Minat et du Minddevel mais aussi des autorités traditionnelles et des responsables des établissements scolaires et sanitaires.
Pour rappel, cette initiative a été lancée en 2019 avec pour objectifs de boiser 1400 hectares d’arbres à l’instar des anacardes, des noix de cajous sur une durée de quatre ans. Sauf qu’à mi-parcours les résultats obtenus sont largement dépassés.
Raphael MFORLEM
