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NTIC : le gouvernement veut autonomiser jeunes et femmes

C’est à l’initiative de la cérémonie  d’ouverture de la conférence internationale du "Women and Youth Leaders Empowerment Forum (Wylef)", organisé par l’association Yummen, en collaboration avec le Cnjc. Le 31 mars 2023, les travaux ont porté sur le thème : « Entrepreneuriat numérique féminin et transformation sociale en Afrique ». Ladite conférence, a été présidée par le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique Mounouna Foutsou qu’accompagnaient ses homologues de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa, Minette Libom Li Likeng des Postes et Télécommunications, Achille Bassilekin III des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat.

La salle des solennités du Campus de l’Université Protestante de l’Afrique Centrale (Upac), a servi de cadre à cette rencontre internationale. Selon des explications, le forum Women and Youth Leaders Empowerment, est un réseau mondial et une plateforme destinée à faciliter la participation des jeunes et des femmes pour le partage d’expériences, l’échange d’idées, le mentorat et la mise en réseau aux niveaux national, continental et mondial. L’objectif principal, est de promouvoir l’entrepreneuriat numérique des femmes et des jeunes filles comme moyen d’innovation, d’autonomisation et de transformation positive de leur environnement.

De façon opérationnelle, le forum Wylef devra permettre le partage d’expérience des réussites des jeunes filles et des femmes dans l’économie numérique afin de les encourager à s’impliquer dans l’économie numérique, identifier les secteurs prometteurs et les difficultés rencontrées par les jeunes filles et les femmes dans l’entreprenariat numérique. Pour toucher ses cibles, il promeut l’utilisation positive par les jeunes filles et les femmes, du cyberespace comme lieu de travail dans les domaines du e-commerce, marketing numérique, de l’apprentissage, de la formation en ligne et de l’orientation vers des opportunités à l’instar de la recherche d’emploi, financement, partenariat entre autres.

Pour les membres du gouvernement, la vision est de stimuler l’esprit d’innovation chez les femmes, les jeunes filles et des jeunes en général, afin qu’ils deviennent des acteurs du changement dans leur environnement grâce à la technologie numérique.

Dans le prolongement de la JIF 2023

« Pour un monde numérique inclusif : l’innovation et les technologies au service de l’égalité entre les femmes et les hommes» c’est sur ce thème que la 38e édition de la journée internationale de la femme s’est célébrée le 8 mars dernier. Les travaux de la conférence internationale de la Wylef tenus le 31 mars à Yaoundé, se sont inscrits dans la même optique. Cette orientation, vise à souligner d’une part, les avantages pour les femmes et les filles des possibilités offertes par la transformation technologique, et d’autre part sur la nécessité pour elles de participer au développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Selon Fadimatou Ousmanou Iyawa initiatrice de ce projet, cette plateforme de réseautage contribuera à la réduction de la fracture numérique entre les hommes et les femmes. Dans ce sens, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a précisé pour s’en inquiéter dans son message à l’occasion de la JIF que, «les femmes ne représentent qu’un tiers de la main-d’œuvre dans les pays en développement. Seulement, 1/3 de la main-d’œuvre dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques ».

Or, sans une représentation suffisante des femmes lors de leur développement, les nouvelles technologies peuvent d’emblée contenir les germes de la discrimination. Il est donc essentiel de réduire la fracture numérique et d’accroître la représentation des femmes et des filles dans le domaine des sciences et des technologies.

Par conséquent, une plus grande participation des femmes et des filles dans le secteur technologique permettrait de trouver des solutions plus créatives et offrirait un plus grand potentiel d’innovation qui répondrait à leurs besoins.

Un tremplin numérique s’offre à l’Afrique

En Afrique, le manque d’exposition au numérique, associé à des normes discriminatoires liées au genre encore bien ancrées dans certains endroits, continue de mettre les jeunes filles et les femmes à l’écart de ce processus en marge de ce secteur en pleine expansion, et ce dès le plus jeune âge. La rareté des modèles féminins visibles dans la technologie ne fait qu’accentuer leur sous-représentation chronique. Alors que la Journée Internationale de la femme joue les prolongations, « Il nous a semblé judicieux de proposer un cadre d’échange et de partage d’expériences, d’échanges et de partage de connaissances, à l’échelle continentale, dans le but de sensibiliser et d’informer les femmes et les jeunes filles » a lancé la présidente du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (Cnjc) Fadimatou Ousmanou Iyawa.

En effet, les technologies numériques et des contributions d’insertion socioéconomique, socioprofessionnelle décisives qu’elles peuvent apporter à des fins d’autonomisation et de transformation positive de leur environnement, ne sont pas à négliger a-t-elle fait entendre.

Lavoisier Essama

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