
CAMEROUN – ELECTRIFICATION RURALE : produire de l’électricité à base des déchets ménagers
C’est ce que propose Waste Harvest aux collectivités territoriales décentralisées camerounaises qui croupissent sous le poids du manque d’électricité et des coupures à outrance.
Situés çà et là sur l’étendue du territoire camerounais, les barrages hydro-électriques ont démontré leur incapacité à satisfaire aux besoins des populations. Sur 360 communes que compte le Cameroun, certaines ne sont pas électrifiées. Et pour celles qui le sont, l’énergie mise à leur disposition est de faible qualité et insuffisante pour satisfaire aux besoins des populations.
Face à cette situation, Waste Harvest, entreprise hollandaise spécialisée dans la production de l’énergie issue des ordures ménagères vole au secours des communes camerounaises. Annoncée au Cameroun du 30 octobre au 3 novembre 2022, à la faveur d’une mission économique hollandaise en terre camerounaise, cette structure va apporter une solution innovante au déficit énergétique auquel les territoires camerounais font face.
Au cours d’une séance de travail par visioconférence tenue le 15 octobre dernier, coordonnée par Son Excellence Madeleine Liguemoh Ondoua, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Cameroun auprès du Royaume des Pays-Bas. Il a été question pour Waste Harvest de présenter une technologie de valorisation des déchets à haut rendement, développée, validée et mise en œuvre par la ville d’Amsterdam et le gouvernement néerlandais au cours des 100 dernières années.
Grâce à cette technologie, l’entreprise veut également aider les collectivités territoriales décentralisées camerounaises à ne plus dépendre pour celles qui sont connectées à l’électricité produite par les barrages hydroélectriques, à être victimes des havres qu’ils font subir aux abonnés à savoir : baisses de tension, coupures intempestives… Et pour celles des communes qui ne sont pas électrifiées, l’entreprise hollandaise leur offre la possibilité de produire elles-mêmes leur électricité à travers les ordures ménagères et de ne dépendre d’aucune structure.
C’est une opportunité qui offerte aux communes camerounaises surtout qu’elle entre en droite ligne de la stratégie opérationnelle de la Banque asiatique de développement (BAsD), partenaire financier du projet, qui suggère de prioriser le traitement les déchets non-recyclables dans le développement de l’économie circulaire.
Raphael Mforlem