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ETABLISSEMENT D’ACTES DE NAISSANCE : les enfants âgés de moins de 13 ans honorés à Yaoundé III

Dans un communiqué rendu public, le Maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé IIIe, informe les populations de son unité de commandement, qu’un recensement des enfants ne possédant pas ce titre d’identité sera effectif en vue de l’établissement de leurs actes de naissance. Le document signé par Luc Owona, indique cependant que seuls les enfants âgés entre 91 jours à 12 ans sont concernés par cette campagne salvatrice. Les enrôlements déjà ouverts, se poursuivent jusqu’au 27 janvier 2023 à 15 heures 30’ date de rigueur, au service social et culturel porte R15 de l’ancien bâtiment de l’hôtel de ville de ladite commune.


Les services d’enregistrement des faits d’état civil sont assurés au niveau local et les registres sont tenus à la main. Cependant, ces documents, sont souvent mal conservés, mal classés ou s’égarent. En un mot comme en mille, ils présentent d’importantes lacunes sur le plan de la qualité. Résultat des courses, près de 40 % des naissances d’enfants et moins de 10 % des décès sont enregistrés d’après des informations recueillies à bonne source.

Face à l’épineuse problématique de l’accès aux faits d’acte d’état civil que connait ses concitoyens, Luc Owona semble tenir le bon bout. La manne cette fois est offerte aux enfants de son unité communale, âgés entre 9 mois et 12 ans.

Pour bénéficier de cette opportunité d’exception, le premier magistrat municipal de Yaoundé III informe les parents dont les enfants sont dans le cas de figure mentionné, de se munir d’une déclaration de naissance, certificat d’accouchement ou déclaration du chef de quartier attestant la naissance, une photocopie de la carte nationale d’identité des parents, une photocopie de l’acte de mariage en cas de mariage légal, une photocopie des cartes nationales des deux témoins en cas de reconnaissance d’enfant. Il faudra également, se munir d’une photo format entier de l’enfant sujet à l’établissement du titre d’identité.


Cette initiative, vient rafraichir le fichier du Bureau National d’Etat Civil BUNEC ; qui jusqu’ici, croulait sur le poids d’un peu près de 2 millions de jeunes scolaires ne possédant pas d’acte de naissance selon des chiffres officiels publiés en 2019. Selon l’étude-diagnostic et de l’évaluation complémentaire du système de l’état civil au Cameroun menée en 2016, le faible niveau de déclaration des naissances est dû à plusieurs facteurs. Parmi ces problèmes, figurent les entraves administratives liées entre autres au non-fonctionnement des centres d’état civil ou leur éloignement des populations.

Il y a également les barrières financières. Car si la réglementation consacre la gratuité de la déclaration et de l’enregistrement des naissances, dans la réalité, ils sont conditionnés par le paiement de frais.

Des efforts fournis par l’Etat

Depuis quelques années, le Bunec essaye de mettre en œuvre le Programme de réhabilitation de l’état civil. Il revendique plus de 10 000 officiers et secrétaires d’état civil déjà formés. En plus, le bureau national sollicite des actions de sensibilisation, d’éducation et d’information de la population et des autres parties prenantes de l’état civil, à l’instar du personnel judiciaire, des autorités administratives, religieuses et traditionnelles, les élus, les relais communautaires.

Par ailleurs, les pouvoirs publics travaillent pour l’extension du service d’état civil. D’ailleurs, une cartographie des centres d’état civil a été élaborée et compte 374 centres principaux répandus dans les 360 communes et mairies des 14 plus grandes villes, 2455 centres secondaires et 46 centres d’état civil.


Sur la vision de son directeur général Alexandre Marie Yomo, le BUNEC s’est donné pour objectif de numériser 120 000 souches d’actes d’état civil dans les municipalités de Yaoundé entre août 2020 et août 2021. Une mission conduite par le directeur général du BUNEC en personne. Alexandre Marie Yomo était déjà dans certaines mairies de la ville de Yaoundé à l’effet de sensibiliser les magistrats nouvellement élus sur le bien-fondé de ce projet, et le rôle qui leur incombe dans ce processus de modernisation du fichier d’état civil au Cameroun. « Des contrats seront à cet effet signés avec des municipalités afin d’apporter l’appui financier et l’assistance technique », avait-il alors expliqué.

L’Etat à travers le Bureau National, s’est lancé dans la numérisation des archives des actes d’état civil. En réalité, La numérisation et l’indexation des archives des actes de naissance, devraient aboutir à l’informatisation du système d’état civil, visent à sécuriser et garantir l’authenticité des actes d’état civil. Selon des informations, environ la moitié des souches des 9 à 11 millions d’actes répertoriés au Cameroun est inexploitable. Dans le long chapelet des actions menées à l’effet de pourvoir des titres d’acte de naissance aux camerounais, le BUNEC a entrepris l’ouverture des bureaux d’état civil au sein des structures hospitalières publiques, possédant d’important taux de natalité à l’instar du Centre d’Animation Sociale et Sanitaire (CASS) de Nkolndong, la Fondation mère enfant de la first Lady Chantal Biya et la liste est loin d’être exhaustive.

Daphy

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