INTERVIEW

INTERVIEW DE LA SEMAINE : Nguegan Catherine Angélique, Présidente directrice générale de C.A. SHOP

« Nous disposons également des bijoux unis sexe qu’une femme ou un homme peut porter ! » Satisfaire son aimable clientèle, fidélisée depuis 2009 alors qu’elle était encore étudiante en Afrique du Sud à travers la commercialisation des articles et accessoires faits à base de perles, c’est l’objectif de la mise sur pied de l’entreprise C.A. SHOP. Basée à Yaoundé dans la capitale Camerounaise, Catherine Angélique Nguegan souhaite via cette structure, s’imposer dans ce domaine en proposant des articles d’origine et un service de vente coaching dont elle seule a la maîtrise. Cette chef d’entreprise a accepté dans une interview, de se confier au journal LA VOIX DES ENTREPRISES.

Satisfaire son aimable clientèle, fidélisée depuis 2009 alors qu’elle était encore étudiante en Afrique du Sud à travers la commercialisation des articles et accessoires faits à base de perles, c’est l’objectif de la mise sur pied de l’entreprise C.A. SHOP. Basée à Yaoundé dans la capitale Camerounaise, Catherine Angélique Nguegan souhaite via cette structure, s’imposer dans ce domaine en proposant des articles d’origine et un service de vente coaching dont elle seule a la maîtrise. Cette chef d’entreprise a accepté dans une interview, de se confier au journal LA VOIX DES ENTREPRISES.

Promotrice d’une entreprise dénommée CA SHOP qui est le diminutif de Catherine Angélique, d’où vous est venue l’idée de mettre sur pied cet établissement ? Parlez-nous un peu de sa genèse.

J’ai toujours eu un penchant très prononcé pour ce qui concerne la culture africaine, que ce soit dans les accessoires, l’habillement, la coiffure. Me retrouver en Afrique du Sud a été une très belle opportunité de développer cette passion. À mon arrivée en Afrique du Sud, j’ai été émerveillée par tout ce qui est couleur. Je parle des tissus, tenues traditionnelles et des perles… Donc ce qui m’a le plus passionné en terme culturel dans ce pays, ce sont les perles. Je me suis approché des artisans pour voir comment ils manient les perles, comment ils travaillent et ça m’a vraiment passionné et dès lors, et je me suis demandé pourquoi ne pas me lancer dans la commercialisation et voilà. Depuis 2009, je suis dans ce business de la vente des accessoires en perles Sud-africain. Avant de rentrer au Cameroun, j’étais d’abord grossiste. Depuis l’Afrique du Sud, j’avais des détaillants ici que je fournissais et dans le cadre social, je travaillais avec des personnes atteintes du VIH, des enfants orphelins et des veuves, doués dans la manipulation des perles. J’achetais de la matière première et eux, ils confectionnaient les perles et je les acheminais au Cameroun.

Dans la seule ville de Yaoundé, on dénombre une pluralité de structures qui font dans le même business que vous. Alors qu’est-ce qui fait la particularité de C.A. SOHP, quelle est la plus-value qu’offre votre entreprise ?

La particularité de C.A. SHOP, c’est que nous ne travaillons pas avec les grossistes, nos produits (perles) émanent des producteurs (fabricants). Il y a par exemple des colliers que vous verrez chez nous, mais que vous ne trouverez nulle part ailleurs parce qu’elles sont faites maison. Autre chose, c’est que, chez C.A. SHOP, nous nous constituons en Agence de conseil ou de coaching pour notre clientèle. Lorsque nous recevons une cliente, nous nous intéressons d’abord à ce qu’elle veut, à ce à quoi elle voudrait ressembler une fois qu’elle a porté l’un de nos bijoux, et c’est sur cette base que nous lui prodiguons des conseils. Nous ne nous contentons pas seulement à la commercialisation du produit. Au terme de l’échange, la cliente trouve son compte et se sent confortable dans le choix de son accessoire.

À C.A. SHOP, retrouve-t-on des accessoires mixtes, c’est-à-dire des articles tant pour l’agent féminine que masculine ?

Bien évidemment, en Afrique du Sud, permettez que je prenne cet exemple parce que c’est là-bas que ce projet a pris corps. En Afrique du Sud, les perles sont hypers, mais alors hypers significatives tant pour les hommes que pour les femmes. C’est vrai qu’ici au Cameroun, on n’a pas encore la culture de voir un homme avec un collier… mais pourtant, c’est le cas ailleurs. Aujourd’hui lorsqu’un homme entre dans la boutique accompagnée de sa compagne pour effectuer des achats, nous profitons pour présenter au monsieur sur des photos, des agencements des accessoires qu’un homme est capable de porter. Ça peut être des bijoux, colliers, sac à main… Nous disposons également des bijoux unis sexe qu’une femme ou un homme peut porter.

Vous venez de nous parler des accessoires faits à base des perles. Outre ces bijoux, quels autres articles mettez-vous à la disposition de votre aimable clientèle ?

Alors parlant des accessoires que C.A. SHOP met à la disposition de sa clientèle, nous avons plusieurs produits scindés en différentes catégories. Nous avons des accessoires en perles (bracelet, colliers) ; des accessoires africains de décoration à l’instar des louches personnalisées faites avec des perles, des vêtements pour hommes, des vêtements pour femmes ; éventuellement des accessoires comme des sacs à main. En outre, nous avons également des produits cosmétiques, car nous prônons tout ce qui est africain avec un accent sur la cosmétique de la femme à la peau noire. Nous avons des savons faits à base de cacao, de lait de chèvre…

Parlant des coûts de vos produits, sont-ils à la portée du Camerounais moyen, au bas mot, a combien revient un article à C.A. SHOP ?

Nous sommes un établissement soucieux de la conjoncture que vivent les Camerounais en ce moment. Pour ce faire, nous tenons compte même au niveau des prix que nous homologuons. Cela étant, les coûts de nos articles varient entre 1500 FCFA et 50 000 FCFA, ceci pour que chaque couche de la population puisse y trouver son compte.

Madame Catherine Nguegan, lorsqu’on vous écoute, vous êtes la preuve de ce que l’entrepreneuriat féminin est porteur. Quel conseil donnerez-vous à la jeune fille qui refuse d’oser et n’a pour seul objectif le recrutement à la fonction publique, et aux décideurs pour améliorer l’entrepreneuriat féminin au Cameroun ?

À ces jeunes filles en quête d’emploi, je leur dirais que devenir entrepreneur requière que l’on ait une personnalité forte afin de pouvoir faire face aux difficultés que l’on serait amenées à rencontrer. Mais aussi, que ces dernières n’hésitent pas à se lancer, car l’Etat ne saurait offrir de l’emploi à tous les Camerounais. Et même si elles rencontrent des difficultés, qu’elles persévèrent, car c’est au bout de l’effort qu’elles y parviendront. L’essence de la femme africaine a toujours été associée à l’image de l’espoir du courage de la femme battante de la mère porteuse, et certains gouvernants ont tendance à oublier que la femme contribue au développement économique de tout pays. Pour ma part, je pense qu’il faudrait éradiquer certains freins comme avoir un meilleur accès à l’éducation, être proche de l’information, supprimer les barrières liées à la mentalité, aux attaches coutumières. Une meilleure image de la femme entend que dirigeante d’entreprise, femme et mère permettrait à ce que nous puissions montrer de quoi nous sommes capables. En outre, soutenir les femmes dans leur désir d’entreprendre et de les promouvoir est un investissement gagnant et durable.

Propos recueillis par Raphaël Mforlem

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