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TRANSPORT URBAIN : la nouvelle compagnie dispose de 6 mois pour se mouvoir

Le 13 décembre dernier lors du Conseil de communauté, les conseillers ont donné quitus au maire de la ville de Yaoundé de signer un contrat de concession avec la société Salem Tours Mfoundi (STM) pour le transport public de personnes par autobus.

Selon les termes du contrat, le nouveau concessionnaire du transport de masse par bus, sur qui peut d’informations sont disponibles, dans la capitale a un délai de 6 mois, après la signature dudit accord, pour mobiliser les moyens matériels nécessaires à l’exploitation de son réseau. Il s’agit notamment de l’acquisition du matériel roulant (autobus de 50 places au minimum), l’aménagement effectif d’une base logistique et la matérialisation des arrêts bus.

Cette société, a appris Investir au Cameroun, a été sélectionnée à l’issue d’un avis à manifestation d’intérêt lancé par la CUY. Sur les quatre opérateurs qui ont soumissionné, trois d’entre eux ont été retenus pour la poursuite des négociations par la commission créée par décision du maire de la ville en vue d’analyser les offres reçues. Les négociations portaient notamment sur le nombre de lignes d’exploitation, les caractéristiques des bus, le prix de base et les clauses des contrats et cahiers de charge. Au final, seule l’entreprise STM a mené les négociations jusqu’au bout avec, à terme, la signature d’un contrat et la sélection de trois lignes de bus pour une phase pilote.

La sélection de ce nouvel opérateur intervient dans un contexte où Yaoundé peine à disposer d’une société de transport de masse viable. La Société de transports et équipements collectifs de Yaoundé (Stecy SA), qui a débuté ses activités le 13 février 2017, a vu son contrat résilié le 17 février 2023 par le maire de la ville. Ce, au motif d’un certain nombre de manquements par la Stecy a ses obligations contractuelles, selon le rapport sur les coûts des risques budgétaires générés par les projets exécutés en PPP publié en mai 2023 par le ministère des Finances (Minfi). Le document ne précise pas de quels manquements il s’agit. Mais en mai 2021, le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, avait accusé l’entreprise de sous-traiter ses locaux et de prêter son matériel à un opérateur de transport interurbain clandestin.

Stecy SA, fait toutefois partie des quatre opérateurs qui ont répondu à l’avis à manifestation d’intérêt de la CUY. À en croire nos sources, cette entreprise s’est « désistée » du processus au motif que « ses conditions contractuelles n’ont pas été acceptées » par les membres de la commission, notamment celles liées à la subvention d’équilibre. Stecy avait remplacé la société Le Bus, une coentreprise détenue par des institutions publiques camerounaises et le groupe américain Parker International Industries. Née d’un partenariat conclu en 2005, l’entreprise a mis la clé sous le paillasson en 2016.

La nouvelle société de transport en commun par bus, pourra-t-elle faire mieux là où ses prédécesseurs ont échoué ? Pour certains experts du secteur des transports, la faillite de ces opérateurs s’explique par le fait que cette activité n’est pas rentable en raison notamment du problème des voies de communication dans la capitale du Cameroun. Tout entrepreneur qui s’y lance est confronté aux problèmes de bouchons et des voies mal entrevues. Résultat : les bus passent plus de temps dans les embouteillages et les garages à cause du mauvais état des routes et la faible densité du réseau. À la CUY, l’on explique que l’arrivée prochaine de cette société sur les routes de Yaoundé est une solution alternative en attendant le lancement du projet BRT (Bus Rapid Transit) de la ville, annoncé depuis 2019.

Source : InvestirCameroun

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