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VIH-TUBERCULOSE-PALUDISME : ces difficultés qui empiètent sur la prise en charge

Elles ont été dévoilées par Positive Generation au cours d’une conférence de presse de présentation des résultats semestriels de l’observation des droits humains en lien avec l’accès aux soins et services de santé au Cameroun, le 29 décembre 2023 à Yaoundé.

Faire entendre les voix des populations et des prestataires sur les conditions d’accès aux soins et aux services de santé au Cameroun, c’est l’objectif du programme Treatment Access Watch (TAW), mis sur pied par l’Association Positive Generation, dont les résultats des 6 derniers mois (juillet à décembre 2023), ont été présentés à la presse le 29 décembre dernier à Yaoundé.

Selon les résultats issus de cette observation, la lutte contre les pandémies à l’instar du VIH/Sida, du paludisme et de la Tuberculose, continue de faire face aux nombreuses difficultés notamment pour ce qui est de la prise ne charge des patients, nonobstant les avancées significatives observées.

Pour ce qui est du paludisme, Positive Generation a enregistré à travers son programme TAW, un taux de rupture de traitement préventif intermittent de 14,16 %. Quant au traitement préventif chez les enfants, la rupture est estimée à 14,40 %. Pour ce qui est de la moustiquaire imprégnée, la rupture a atteint les 13,40 %, tandis que les tests de diagnostic rapide ont franchi la barre de 15,77 % au cours des six derniers mois.

Le VIH/Sida a connu jusqu’à 4 jours de rupture d’accès à la prise en charge pour ce qui est notamment de la disponibilité et de l’accessibilité de l’examen de la charge virale, des antirétroviraux, et même des tests de dépistage, dans certains centres de santé, apprend-on.

L’accès aux traitements antituberculeux, est également problématique. Les résultats de l’observation font état de ce qu’outre la rupture du traitement, les patients tuberculeux se sont retrouvés à payer dans certaines formations sanitaires, des services et thérapies censées être gratuits.

Pour parvenir à ces résultats présentés à la presse le 29 décembre dernier par Positive Generation, ce sont 256 observateurs anonymes qui ont été mobilisés dans 81 formations sanitaires et 71 districts de santé couverts par le programme Treatment Access Watch (TAW) dans les 10 régions.

Dans son intervention, Dr Louis Merlin Tsamo, est revenu sur l’intérêt de cette activité initiée par l’Association Positive Generation (PG) dont il est le Secrétaire général. « Il est question de permettre aux autorités en charge de l’accès au système de santé d’avoir une perception claire de ce qui se passe sur le terrain. Le système de santé est organisé de telle enseigne qu’on puisse offrir aux populations des soins de santé. Sauf que ce n’est pas toujours le cas. À travers cet exercice, ceux qui sont susceptibles de bénéficier de ces services ont la possibilité d’exprimer leur ressenti par rapport à l’accès aux soins. Le programme permet également de mettre en exergue des informations qui ne sont pas prises en compte par les organismes étatique. En clair, c’est un exercice de citoyenneté, d’appropriation et de recherche de solutions adaptées aux besoins spécifiques des bénéficiaires des soins et services de santé ».

Au terme des échanges avec la presse, des recommandations telles que : la divulgation des textes régissant l’accès aux soins et services (VIH/Sida, Tuberculose et paludisme…) ; la prise des mesures à l’endroit des praticiens qui refusent de respecter les dispositions en vigueur qui régissent la prise en charge des patients ; l’assurance de la qualité de traitements et l’allègement des coûts de prise en charge au plan national, ont été émises par les responsables de Positive-Generation, Association de droit camerounais qui promeut la santé et les droits humains.

Raphael Mforlem

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