ACTUALITÉS
A la Une

BOUSCULADE AU LYCÉE D’ETOUG-EBE : les responsables de l’établissement pointés du doigt

[abelainfo.com] - Ce sont environ cinq morts et une dizaine de blessés qui auraient été enregistrés ce 22 janvier 2024, au Lycée d'Etoug-Ebe à Yaoundé, du fait d'un agglutinement des élèves devant le portail qui aurait occasion une bousculade.  

Les premières informations parvenues à notre rédaction, font état de ce que les élèves retardataires qui ont été refoulés par les SG auraient escaladé, la clôture de sécurité de l’établissement, et le mur se serait écroulée sur plusieurs… D’autre part, l’on apprend que « le proviseur a l’habitude de demander que le portail soit fermé à 8 heures. Mais ce matin, l’administrateur scolaire a demandé que le portail soit fermé un peu plus tôt. Les élèves se sont donc retrouvés en masse à l’entrée de l’établissement, et ont bousculé le portail pour avoir accès à l’enseigne du lycée ». C’est donc à la suite de cette bousculade qu’il y aurait eu des morts et des blessés, apprend-on.

Une version qui va pratiquement dans le même sens avec celle rapportée par nos confrères de Vitrine du Cameroun. « On arrive à 7 h 30, au moment où on chante l’hymne national. On nous bloque le portail au nez. Après, quand on ouvre le portail pour qu’on entre, nous étions tellement nombreux. Il n’y avait pas assez d’espace. Ils ne nous ont même pas mis en ordre. Chacun bousculait pour entrer. Les surveillants et les gens de la coopérative ont commencé à nous lancer les cailloux, nous verser l’eau. Pendant ce temps, un seul battant du portail était ouvert, et c’est là où nous tous on devait passer. Comme on était serré, les plus grands montaient sur les petits. Les gens s’évanouissaient. C’est après qu’ils ont commencé à porter les élèves pour les amener à l’infirmerie », raconte une élève du lycée d’Etoug-Ebé, ayant vécu la scène.

Les survivants sont transportés dans des formations sanitaires les plus proches, à l’instar l’hôpital Catholique de Mvogo Betsi, l’Hôpital Batist Mbingo non loin de l’agence de voyage Général au quartier Biyem Assi, ainsi qu’à Peace Home hôpital des sœurs. L’on apprend également que le Samu a procédé au transfert de certains cas au CHU et à l’hôpital Central de Yaoundé.

Au lycée d’Etoug-Ebe, c’est un théâtre de vandalisme de l’établissement perpétré par les élèves qui sévit en ce moment. L’on apprend que le proviseur, ainsi que le personnel enseignant auraient pris la clé des champs.

Dans l’attente d’une information plus précise de la situation venant des responsables de l’établissement ou du Ministère de l’enseignement secondaire (Minesec), les premiers avis pointent déjà un doigt accusateur sur le top management du lycée d’Etoug-Ebe. C’est le cas d’Ebelle, journaliste qui déclare : « La proviseure n’a pas respecté ce qui lui a été enseigné à l’ENS en administration scolaire en particulier, et en administration en général. On prend une décision en fonction de la masse critique des personnes concernées. J’ai appris que c’est près de la moitié de ses élèves qui étaient concernés. Tu fais comment face à 1 ou 2 milliers d’élèves ? » S’interroge l’homme de média qui renchérit en indiquant que « Même lorsque tu tiens une classe, tu prends des décisions en fonction du poids des contrevenants ».

Dans un ton plus apaisé, Emile Moselly Bengono, s’indigne de l’éducation qu’inculquent les parents à leurs enfants. Cet internaute met un accent particulier sur le civisme. « Voilà donc le résultat de l’éducation que nous inculquons à nos enfants. C’est vrai que quand il y a déjà mort d’homme, on refuse parfois d’accepter la vérité. L’incivisme est en train d’atteindre son paroxysme et voilà le résultat. Apprenons à nos enfants à respecter les aînés, et à respecter les règlements intérieurs de leurs établissements, c’est plus simple comme ça ! C’est vrai que le Proviseur n’avait jamais imaginé ce cas de figure. Je ne connais pas d’établissement scolaire où le règlement intérieur est validé par les élèves ».

Raphaël Mforlem

Afficher plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page