MÉTIERS DU NUMÉRIQUE : l’IAI forme 120 jeunes enfants de la rue

Pas de répit pour le Représentant Résident de l’IAI-Cameroun. Samedi 18 mars 2023, Armand Claude Abanda a assisté au côté du ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique Mounouna Foutsou, à la cérémonie de fin de formation de la première cuvée constituée de 120 jeunes enfants de la rue. Lesquels ont été initiés aux métiers de l’informatique.

Selon les services du ministère des Affaires sociales, le nombre d’enfants vivants dans la rue s’élève à 877 dans les centres urbains de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Buéa Maroua et Ngaoundéré. C’est pour les épargner d’abus de toutes sortes, qu’ils ont été imprégnés à l’outil informatique. Au sortir de cette session de formation, ils pourront postuler à de postes de responsabilité ou se mettre à leur propre compte.

C’est en effet dans ce cadre que le Minjec a signé une convention en 2020, avec la Fondation Puene relative à l’insertion socio-économique des jeunes dans le cadre du projet Youth Connect Cameroon. Moins d’un an plus tard, dans le cadre du même projet, le Minefop a signé le 25 mars 2021, une convention de partenariat avec la Fondation Puene relative à la promotion de l’emploi et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes.

En phase avec l’opérationnalisation de l’initiative Youth Connekt Cameroon, la Fondation Puene Françoise pour la Liberté s’est mise avec l’Institut Africain pour l’Informatique (IAI), pour lancer une formation de 200 jeunes vivants dans les rues de Yaoundé. Il est prévu que les 20 meilleurs soient incubés dans les Cmpj et financés en vue de leur installation définitive. Pour elle, « cette formation participe de la politique d’inclusion sociale prônée par le président de la République Paul BIYA ». Dans son allocution, elle a insisté sur la culture de l’effort par le travail acharné et le pragmatisme qui doit caractériser tout entrepreneur.

Pour le Minas, cette formation est une chance de sortir de la rue pour s’insérer dans le système productif et de la société. C’était par ailleurs le lieu de rappeler aux heureux bénéficiaires l’importance des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le Représentant résident de l’IAI-Cameroun les a invité à prendre conscience des risques présents dans le cyberespace. En possession de leurs parchemins de fin de formation, les 100 jeunes enfants de la rue qui ont été formés ne rentreront certainement plus dans le maquis, mais ils iront faire valoir leurs nouvelles compétences dans les structures en quête de main d’œuvre.

« 120 jeunes enfants de la rue qui vont désormais suivre un parcours d’incubation »

Cette initiative est vraiment originale et c’est la première fois que dans le cadre de l’initiative Youth Connect nous touchons à cette cible de la Jeunesse vulnérable surtout les enfants de la rue. C’est une preuve que cette initiative, lancée sous le très haut patronage du chef de l’État, est inclusive et respecte sa politique de justice sociale. Grâce à cette initiative aujourd’hui, nous pouvons dire qu’il y aura 120 jeunes enfants de la rue qui vont désormais suivre un parcours d’incubation dans nos centres multifonctionnels de promotion des jeunes sous la houlette du Minjec certes, mais avec la participation des autres départements ministériels, mais également les partenaires au développement, le système des Nations Unies qui accompagnent cette initiative. Nous allons avoir des ambassadeurs auprès de leurs pairs enfants de la rue ce qui permettra de sortir le maximum de la rue pour les réintégrer dans la société. Elle vient donc renforcer l’installation de certains enfants de la rue dans un village pionnier de deuxième génération à Massangam dans la région de l’Ouest.

« Ils ont appris à s’autonomiser par les TIC est une excellente chose »

C’est une belle initiative d’autant plus qu’elle concerne les enfants de la rue, c’est-à-dire ceux qui font partie de ce que la première Dame appelle les couches dites défavorisées. Former les enfants de la rue, pour qu’ils deviennent plus tard des chefs d’entreprise, parce qu’ils ont appris à s’autonomiser par les TIC est une excellente chose qui a été réalisée par la Fondation Puene Françoise. Je pense qu’il faut vraiment encourager cette action qui a été soutenue par le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique Mounouna Foutsou, physiquement présent pour montrer que les enfants de la rue ont un rôle important à jouer, aujourd’hui, ils sont des ex enfants de la rue, c’était une symbolique forte de le dire.

Lavoisier Essama