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BONALÉA : les leaders communautaires outillés à la promotion de la paix

La commune d’arrondissement de Bonaléa dans la région du Littoral a abrité les 26 et 27 octobre dernier un atelier de renforcement des capacités les chefs traditionnels et leaders communautaires, en matière de gestion des conflits.

L’instabilité que connaissent plusieurs régions du Cameroun, contribue à la hausse du nombre de déplacés. Selon les chiffres rendus publics par Haut-commissariat des nations unies pour réfugiés, ce sont environ 2 190 106 individus qui ont fui leur localité d’origine, pour s’installer dans d’autres régions du pays. Cette croissance démographique, figure parmi les facteurs qui aggravent les tensions et les conflits au sein des localités d’accueil.

C’est fort de ce constat, que l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a organisé un atelier à Bonaléa, dans le département du Moungo, les 26 et 27 octobre 2023 sous le thème : « Renforcement du rôle des jeunes dans la promotion du vivre-ensemble et du multiculturalisme à travers l’éducation secondaire et les centres d’apprentissage non-formel et informel au Cameroun ».

Ces assises avaient pour but d’outiller les leaders communautaires à la gestion des conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles. Pour Yuh Renata Bih, participante, « Ces deux jours ont été très enrichissantes. J’ai appris à vivre en paix dans ma communauté d’accueil. Mais surtout comment me comporter quand un conflit naît, et comment le résoudre ou l’éviter ».

Dans l’optique de mieux se faire comprendre et intéresser davantage les participants, les intervenants se sont appuyés sur les expériences des bénéficiaires, comme le confit Babette Koultchoumi, facilitatrice. « On a échangé sur des cas précis de conflits, on a fait usage de l’analyse pour édifier les parties prenantes, mais aussi, des enjeux et intérêts que les uns peuvent avoir lors d’un conflit. Nous avons également utilisé l’arbre à conflit, pour mieux édifier les participants ».

Aubin Nzali, chargé de projet, a indiqué que cette initiative de construction des éléments qui favorisent la consolidation de la paix, se présente comme un moyen d’intégration facile, des déplacés en question. En réalité, l’importance des travaux est allée au-delà de la qualité des exposés. Puisque les échanges se sont voulus assez interactifs et participatifs. Preuve irréfutable du caractère réceptif de cet atelier de deux jours.

Au terme de ces assises tenues les 26 et 27 octobre dans la commune d’arrondissement de Bonaléa, il a été recommandé aux leaders communautaires et autorités locales, la diplomatie de proximité dans la gestion des conflits, mais aussi et surtout, les formateurs ont mis un accent particulier sur le fait que, la gestion des conflits entre les peuples est une question assez complexe. C’est du moins ce qu’affirme, Eding Batta, chef du village Mbengue. « C’est vraiment un atelier qui vient à point nommé. Nous souhaitons que cela se pérennise ; mais surtout que nous, participants, puissions être suivis par la suite, par le bureau régional de l’Unesco, dans l’optique de nous aider à vulgariser tout ce que nous avons pu acquérir pendant ce séminaire », a-t-il confié.

Raphael Mforlem

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