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AFFAIRE JAMES MOUANGUE KOBILA CONTRE DAME TSEMO : le président de la Cdhc saisit le tribunal pour diffamation

[abelainfo] - Une citation directe commune a été adressée à l'ex-collaboratrice du président de la Commission des Droits de l'Homme du Cameroun (Cdhc) et au média qui a diffusé une interview accusant le président de la Commission. Le président de la Cdhc a répondu en engageant des poursuites pour diffamation et complicité, contestant les allégations portées contre lui. Cette affaire suscite des divisions au sein de la société civile et de l'opinion publique.

(abelainfo) – Le président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc), James Mouangue Kobila, a récemment adressé une citation directe commune à comparaître devant le Tribunal de Première instance de Yaoundé – Centre administratif à l’ex-collaboratrice de l’institution, Nkouete Messah Judith Espérance épse Kouobou Tsemo, ainsi qu’au média qui a diffusé une interview accablante pour le président.

Selon le Pr. James Mouangue Kobila, les « 16 allégations » formulées par Mme Tsemo sont des mensonges montés de toutes pièces, portant gravement atteinte à son honneur, sa considération et sa délicatesse. Il accuse également la chaîne de télévision en ligne Naja Tv, ainsi que le journaliste Brand Kamga et son patron, d’avoir relayé les propos diffamatoires de Mme Tsemo, qui était autrefois chef de service de la cellule de la traduction et de l’interprétation à la CDHC. La diffusion de l’interview a eu lieu le 18 janvier dernier.

Le président de la Cdhc se défend vigoureusement contre les accusations portées à son encontre et attend que Mme Tsemo apporte des preuves de ses déclarations devant Naja Tv. Il engage des poursuites pour diffamation et complicité, faisant référence aux dispositions légales sur la communication sociale au Cameroun qui permettent d’engager des actions en justice contre les journalistes. Le Pr. James Mouangue Kobila affirme que cette affaire vise à ternir son image, d’autant plus qu’elle a été largement partagée sur les réseaux sociaux.

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Cependant, Mme Tsemo n’a pas obtenu gain de cause devant la justice camerounaise. Ses tentatives de poursuivre pour harcèlement sexuel n’ont pas abouti. En effet, le Tribunal de première instance de Yaoundé – Centre administratif a récemment rejeté sa demande de discontinuité de la procédure disciplinaire engagée contre elle au sein de la Cdhc, se déclarant incompétent pour une contestation sérieuse. Cela constitue un second échec pour Mme Tsemo, qui a également été licenciée de son poste de chef de cabinet de la CDHC pour fautes lourdes, suite à des manquements constatés par le conseil de discipline.

Il convient de noter que Mme Tsemo a refusé de se présenter devant le Conseil de discipline le 19 décembre 2023, ainsi que lors des sessions de l’organe des 25 janvier, 13 et 27 février 2024, où elle était censée répondre de ses actes. Elle avait également reçu une lettre d’observation concernant ses manquements à partir du 27 décembre 2022, alors qu’elle occupait le poste de chef de cabinet du président de la Cdhc.

Cette affaire opposant James Mouangue Kobila à Nkouete Messah Judith Espérance épse Kouobou suscite des divisions parmi les acteurs de la société civile et l’opinion publique, alimentant ainsi un débat intense sur les réseaux sociaux et au sein de la population.

La rédaction

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