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DÉVELOPPEMENT DES INDUSTRIES : le Programme d’impulsion initiale prolongé pour une année

C’est au cours du Conseil de cabinet présidé par le Premier ministre chef du gouvernement le 20 juin dernier que le Document de programmation budgétaire (DPB) inscrit parmi les priorités 2023-2025 a été reconduit jusqu’en 2026.

Identifier divers projets industriels déclencheurs de la transformation structurelle de l’économie nationale en vue de faciliter leur implémentation et de booster l’essor du secteur industriel en proie à de nombreuses difficultés, c’est le bien-fondé du Programme d’impulsion initiale qui vient d’être reconduit pour une durée d’une année par le gouvernement de la République.

C’est au cours du Conseil de cabinet présidé par le Premier ministre chef du gouvernement Joseph Dion Ngute, que le Document de programmation budgétaire 2023-2025 a été prolongé à 2024-2026. Même si les raisons de ce prolongement d’une année n’ont pas clairement été établies, l’on sait tout de même que le Programme d’impulsion initiale vise à identifier les projets industriels susceptibles d’inciter la transformation structurelle de l’économie nationale en vue de faciliter leur implémentation.

Parmi les grands axes qui figurent dans ledit document, la nécessité de démarrer la mise en œuvre du Programme d’impulsion initiale, occupe une place de choix. Au cours du séminaire de lancement des activités de préparation du budget de l’Etat au compte de l’exercice en cours en juillet 2023, le ministre des Finances Louis Paul Motaze réclamait déjà, la mobilisation des mécanismes de financements innovants en vue de la promotion du label ‘’Made In Cameroon’’ et du patriotisme économique dans les filières prioritaires telles que l’agro-industrie, le bois, textile, les mines et la métallurgie, l’industrie pharmaceutique et biomédicale à travers la mise en place des zones économiques et des facilités fiscalo-douanières.

LIRE AUSSI : l’intégralité du journal (PDF) en cliquant sur le lien ci-après : https://abelainfo.com/wp-content/uploads/2023/06/007-La-voix-des-entreprises_Mise-en-page-1.pdf

Dans son processus d’implémentation, le Programme d’impulsion initiale fera face à plusieurs difficultés qui vont impacter le développement du secteur de l’industrie. Parmi ces contraintes, l’on peut citer entre autres, la faible valorisation des ressources nationales, la faible diversification de l’activité industrielle, la désuétude et l’inadaptation des technologies utilisées. Pour illustrer cet état de chose, l’on peut prendre pour exemple le secteur minier qui ne contribue qu’à 1 % du Produit intérieur brut (PIB) national au regard des statistiques mentionnées par le chef de l’Etat dans son adresse à la nation en fin d’année 2022. Une situation qui a stimulé le gouvernement à impulser la transformation dans le secteur bois.

La mobilisation des ressources internes non-pétrolières et la rationalisation des dépenses qui sont une priorité, contenues dans le Document de programmation budgétaires 2024-2026 ont également fait objet d’échange entre les membres du gouvernement. Entre autres priorités, l’on a la construction des zones économiquement sinistrées dont l’enveloppe de 32,5 milliards de FCFA a déjà été mobilisée sur un total de 154 milliards de FCFA.

Nonobstant cette volonté et cette mobilisation, les troubles sécuritaires, l’efficacité des nouvelles mesures fiscales et la rationalisation des dépenses font partie des craintes du gouvernement dans l’exécution du Programme d’impulsion initiale.

Raphael Mforlem

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