CONCOURS D’ENTRÉE À l’ENAM : un conducteur de moto-taxi ouvre la boîte de Pandore
Il répond au nom de Souleymanou. Ou mieux, il répondra désormais au titre de secrétaire d'administration. Sa candidature, a été validée au babillard de la prestigieuse Ecole Normale d'Administration et de Magistrature. Un succès, qui vient nettoyer une fois de plus la réputation entachée de l'ENAM, connue de la pensée populaire comme une école réservée aux enfants de hauts commis de l'Etat. Elle vient aussi récompenser, le pari de transition générationnelle au sein des organismes public et parapublic, prôné par le Président de la République Paul Biya qui, de par sa très haute sollicitude avait nommé à ce poste un jeune et dynamique Directeur Général, Soumbou Angoula pour redorer le blason de justice, d'équité et d'égalité au sein de cette institution nationale de grande marque.
La nouvelle est tombée telle une blague de mauvais goût, après une fête de Noël célébrée tambour battant. Elle s’est aussitôt répandue comme une traînée de poudre à travers les réseaux sociaux. Difficile d’en avoir le cœur net, jusqu’au moment où, une source très proche de l’ENAM, publie à deux reprises sur sa page Facebook officielle, le triomphe de Souleymanou, qui serait un Camerounais de classe prolétaire vivant au quartier Briqueterie de Yaoundé. Un triomphe, qui raisonne comme une mélodie d’espoir pour ceux-là, qui ont mainte fois candidaté au concours publics de cette prestigieuse école et dont le rêve n’a duré que le temps des épreuves écrites.
L’ENAM, c’est cet établissement rendu tristement célèbre par son inaccessibilité, surtout lorsqu’on est issu d’une famille à revenus intermédiaires. Souleymanou lui, a bien cru au Père Noël qui n’a pas oublié d’écrire son nom sur le tableau de bonnes nouvelles de l’Ecole Normale d’Administration et de Magistrature. Veinard ou pas, le nouveau secrétaire d’administration pourra désormais mieux gagner sa vie et ceci, loin des intempéries et des tracasseries que lui ont imposé sa vie de chauffeur de moto-taxi. Sa réussite au concours de l’ENAM est comme l’ouverture de la boîte de Pandore face à une école qui avait du point de vue des camerounais, choisit une catégorie de pensionnaires.
In finé, elle vient récompenser non seulement l’oeuvre du candidat admis Souleymanou, mais également conforter la vision éclairée du Président de la République Son Excellence Paul Biya, qui a misé sur le rafraîchissement au sommet des institutions publiques et para publiques du personnel de management. Soumbou Angoula Directeur Général de l’ENAM, a aujourd’hui insufflé une dynamique d’équité, d’égalité et de justice au sein de l’institution qu’il pilote des mains de maître.
Bertrand Pierre Soumbou Angoula est né le 20 octobre 1986. Il a été nommé au poste de directeur général de l’ENAM en 2018 par décret du Président de la République à l’âge de 32 ans. Si l’ENAM a servi plusieurs ressortissants d’autres pays, elle peut belle et bien servir les camerounais pour qui, elle a été prioritairement érigée. Après ce triomphe dite de la « basse classe » la boîte de Pandore est ouverte laissant accès aux autres sceptiques qui s’étaient malheureusement fait à l’idée qu’entrer dans cette école relevait d’une chimère pour « enfants aux parents à courts bras » que non, Souleymanou venait de briser la glace.
Daphy
