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– LES MVEMBA Épisode 15 : Qui pouvait y croire ?

– LES MVEMBA

Épisode 15 : Qui pouvait y croire ?

Melvice : Dylan, tu es homosexuel ou pas ?

Dylan : tu racontes des conneries-là, bien sûr que non !!

Melvice : et comment tout ça s’explique donc !? Tu vas me faire ravaler que c’est juste une coïncidence ??

Dylan : j’en sais rien moi. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?

Melvice : ne me prends pas pour une folle Eboutou !! Mais j’aimerais qu’on soit clair sur un détail. Que tu sois homo ou pas, je ne veux plus que tu te rapproches de mon mec.

Dylan rit : ah d’accord. Parce que tu es jalouse de ton propre frère en pensant qu’il a des intentions avec ton mec…. Et c’est qui ton mec déjà ? Ne me dis pas que tu parles de ton plan cul Marcien.

Melvice : et alors.

Les deux restent un moment silencieux chacun dans son coin. Dylan vient retrouver sa sœur sur le canapé et s’assoit près d’elle.

Dylan : Melvice… Melvice regarde moi s’il te plaît.

Melvice le regarde : oui quoi ?

Dylan : je suis heureux que les choses se soient solidifiées entre vous. Mais ne va pas croire par jalousie que je suis un homosexuel pour autant.

Melvice : Dylan là n’est pas la question. Ça n’a rien à voir avec la relation que j’entretiens avec Etoga. Ma question est fondée sur des dires et j’ai besoin d’être éclairci… C’est important pour moi, tu comprends !? Je dois savoir Dylan, je suis ta sœur.

Dylan : Melvice, je ne suis pas homosexuel !!

Brice

C’est la cinquième fois que je la vois en cette semaine, sur le même siège et toujours tout autant attentive au cours d’entrepreneuriat. Le truc qui me frappe vraiment, c’est le fait que malgré tout, je n’ai pas encore réussi à attirer son attention, pourtant, je ne me tue jamais à le faire pour les autres filles. Master pro en banque et finance, sincèrement, j’ai toujours eu à juger les personnes qui s’engagent à faire cette filière et surtout à se documenter jusqu’à ce niveau. Mais elle… Mais elle, je suis sûr qu’elle a déjà un destin tout tracé et elle donne vraiment l’impression d’être ce genre de bonne fille qui rend les parents fiers.

Je ne suis pas étudiant, mais j’ai décidé de porter cette casquette pour mieux me rapprocher d’elle et pouvoir piquer des informations la concernant, j’aime faire les choses bien et complets. Emy, c’est son prénom, je crois. Bref d’après ce que j’ai entendu… C’est l’heure de la fin des cours et comme d’habitude elle range tout pour rentrer toute seule comme si elle n’avait pas d’amis, on dirait vraiment Rébecca ma petite sœur. Je soupire profondément avant de dévaler les marches des escaliers de l’amphi. Je suis tout prêt quand un type l’appréhende.

Lui : Emy s’il te plaît…

Avec son sourire inchangé, elle le regarde en poussant ses lunettes à la racine de son nez rond et petit.

Lui : en fait… Je voulais savoir si ce soir, tu as quelque chose de prévu.

Je suis à quelques centimètres d’eux et je reste immobile en écoutant leur conversation plate qui me fatigue. Je sais que c’est fatiguant pour Emy, ce genre de discussion ennuyante.

N’en pouvant plus je débarque entre eux, je me place du côté d’Emy face au mec.

Moi : Emy… Qu’est-ce que tu fabriques là chérie ? Je t’attends ça fait un moment, ton cours est fini.

Emy s’étonne : Eeeu… Vous êtes…

Moi : laisse tomber. Je me rends compte que tu es toujours fâché contre moi. (Je souris.)… Tu es avec ton ami ?

Le mec me regarde sans rien dire.

Moi : allons-y. On n’a vraiment pas de temps… Une prochaine fois peut-être.

Emy est toute étonnée de mon comportement. Moi agissant comme si nous étions tous les deux des connaissances pourtant…

Le mec : bon… Je crois finalement que je vais devoir vous laisser.

Je souris : excellent choix. Tiens Emy rentrons.

Je la prends tout doucement par le poignet pour m’éclipser en portant son sac à main sur mon épaule.

Une fois éloignée, Emy retire violemment sa main de la mienne…

Emy : mais à quoi tu joues ??

Moi : Emy désolé, c’est juste que…

Emy : attends une seconde !! Comment tu connais mon prénom ? T’es qui toi d’abord ??

Moi : disons que je suis un admirateur secret, et désolé de paraître comme un suiveur tordu et dangereux… Ça en a juste l’air.

Emy : écoute, je ne sais pas qui tu es et ni ce que tu veux… Mais s’il te plaît, éloigne-toi de moi.

Moi : tu pourrais au moins me remercier pour le fait que je t’ai libéré du mec ennuyeux là.

Emy marche : j’aurai pu me débrouiller toute seule et je n’ai jamais dit que j’étais en détresse…

Je la suis : ça se lisait dans tes yeux… Tes jolis yeux qui ne m’ont pas laissé indifférent.

Emy s’arrête et se tourne vers moi, d’un regard méprisant elle me défigure…

Emy : je rêve ou quoi ? Non seulement tu me suis, tu me harcèles, mais pire encore, tu me dragues.

Moi : tu te trompes. C’est vrai que je parais indiscret et j’ai quelques faiblesses… Mais ça n’enlève rien au fait que je…

Emy attend : Que quoi… ??

Moi : ah oui, c’est vrai désolé !! Je ne me suis même pas présenté pourtant, je me comporte comme si on s’était capté ça faisait longtemps. En fait moi, c’est Brice…

Emy s’en va : je m’en fous de qui tu es… Tout ce dont j’ai besoin, c’est que tu me laisses tranquille.

Je m’arrête et je la laisse partir, avec toute la déception qui m’envahit et surtout la honte vu l’approche que j’ai entrepris. Emy n’est pas comme les autres et ce détail, je n’ai pas souligné. Une bombe difficile à désamorcer… Je la regarde s’éloigner. Elle est parfaite et je mérite ce qui est parfait.

En soirée, j’ignore la fête prévue par les potes pour me rendre chez nous. Ça faisait vraiment longtemps que je n’avais plus traversé ce portail et cette fois, c’est pour une raison bien précise.
Je passe par la cuisine en espérant que personne ne soit là, mais contre toute attente Maman débarque avec des soupières.

Maman sursaute : Ekambi !!!

Moi : Ssshht !!! Doucement… C’est quoi de crier ?

Maman : Brice, c’est toi ou c’est ton fantôme ??

Moi : toi-même, c’est toi que je vois où c’est ton fantôme ? C’est quelle question comme ça, tu veux me tuer ?

Maman : tu viens chercher quoi ici ? Je ne savais même plus que tu étais vivant. Ton père te cherchait.

Moi : je ne veux même pas qu’il sache que je suis passé. Rébecca est là ?

Maman : tu demandes pourquoi ??

Moi : réponds non Ekieh !! Comment tu vas te comporter comme si j’étais un dragueur qui venait chercher ta fille ? Tu oublies que c’est le chez moi ici ? Je suis le successeur…

Maman : comme tu as déjà tué ton père non !? Rébecca est dans sa chambre, mais je doute qu’elle veuille voir quelqu’un.

Moi : moi, ce ne sont pas les autres. Bon après…

Je m’apprête à partir quand ma mère me barre le passage.

Moi : c’est quoi ??

Maman : Ekambi tu es où depuis ?

Moi : où comment ? Je vis ma vie non !? C’est interdit ??

Maman : Édith m’avait dit que tu tenais une salle de fitness en tant que coach… Tes activités marchent bien Ekambi ?

Moi : oui. T’inquiètes. Je peux passer maintenant ??

Maman me regarde tout entier : regarde-toi comment tu es devenu tout maigre. Tu ne manges plus la vraie nourriture… Même tes petites-là ne s’occupent même pas de toi.

J’éclate de rire : donc tu sais que j’ai les petites ein !? Jusqu’a tu, me demandes… Pardon, je suis chaste moi !!

Maman : va dire ça à mes copines chez qui tu fais le tombeur… N’est-ce pas, c’est parce que je ne fais pas de commentaire !? Je connais tes scores ici.
Mr Mvemba arrive au salon et débarques en venant vers la cuisine à l’improviste…

En l’écoutant appeler Maman, je me cache sous la paillasse en la suppliant de se taire.

Papa : Tu parlais avec qui chérie coco ?

Maman : je… Je pensais à haute voix.

Papa : pourtant, j’ai cru écouter la voix d’un homme. Hmmm…

Maman : Mvemba tes hallucinations te montent franchement à la tête ein !?

Donc j’invite déjà les hommes chez toi ?

Papa : Ekieh !!! J’ai dit que j’ai crû non !? Pourquoi en faire tout un drame la femme-ci ?

Maman : tu crois d’abord quoi comme ça ?

Papa : pardon, c’était une erreur. Sinon depuis lors, le canard-là n’est plus passé à la maison ? Brice…

Maman : mon fils, c’est maintenant un animal, c’est ça !?

Papa : sinon il est quoi à ton avis !?

Quelqu’un apparaît et disparaît à sa guise pourtant, j’avais des tâches importantes à l’assigner.

Maman : quand il sera là, je vais te dire.

Papa : bon, je vais dans la chambre, je t’attends (bisous à la bouche)…

Maman : j’arrive !!!

Papa s’en va et je sors de ma cachette inconfortable. Ma mère me regarde avec tellement de gêne certainement à cause du qualificatif que mon père m’a imposé.

Maman : tu connais ton père, ne te fâches pas s’il te plaît.

Moi : non, ça va, ça va, c’est bon. Je suis habitué à être le canard de la maison et je ne m’en plains pas… Elle est où Rébecca ?

Maman : dans sa chambre, je t’ai dit non !?

Je la traverse pour y aller quand Maman m’interpelle, je me tourne vers elle.

Maman : il faut plus souvent passer à la maison s’il te plaît Brice… Tu manques à ton père.

Moi : une façon indirecte de dire que je te manque. T’inquiètes, je ferai l’effort à l’avenir.
Maman : d’accord mon fils. Et ne pars pas sans manger…

J’ignore ses propos et je vais dans la chambre de Rébecca. La porte est fermée et je pousse sans toquer. Je tombe sur mes deux sœurs en sous-vêtements qui crient… Je cache mes yeux en esquivant un oreiller qu’Édith me balance au visage.

Moi : Abessolo tu es malade ???

Rébecca : retourne-toi la question. Tu débarques dans la chambre d’une femme et tu entres sans toquer comment ??

Moi : il y a quoi sur vous que je n’ai jamais vu ?? Pardon, Rhabillez vous didonc !! Rébecca, j’ai des questions à te poser.

Après quelques minutes, elles s’habillent. Je me jette au milieu d’elles sur le lit…

Rébecca : c’est quoi la question ??

Moi : on fait comment pour sortir avec une fille qui est exactement comme toi ?

Rébecca : comment ça ?

Moi : retranchée, discrète… Mais à la seule différence qu’elle soit spéciale.

Edith tape dans ses mains : Ekambi ne me dis pas que tu as trouvé l’amour !!!

Moi : vas en brousse avec ça !!!

À suivre…
Une série de Steph.
Source : chroniques universelles.
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