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AUTOROUTE YAOUNDE/NSIMALEN : incertitude au démarrage des travaux de la section urbaine

D’après le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) Celestine Ketcha Courtes, les études technico-financières n’ont pas encore connu leur achèvement. Une situation qui n’augure pas un début des travaux de la section urbaine d’aussitôt, alors qu’on attendait plus que l’accord de financement pour sortir ce projet qui traîne depuis fort longtemps.

Améliorer la mobilité urbaine dans la ville de Yaoundé, c’est l’objectif de la section urbaine, longue de 9,8 km du projet de l’autoroute Yaoundé/Nsimalen d’une distance totale de 20 km. Sauf que pour y parvenir, les usagers devront encore s’armer de patience. Jusqu’à date, le début des travaux n’est guère annoncé. D’après Celestine Ketcha Courtes, ministre de l’Habitat, du Développement urbain, les études techniques et financières, connaîtront leur finalisation en fin 2023.

D’après Armand Romuald Njiba Bami, inspecteur général chargé des questions techniques au Minhdu, les travaux confiés à trois entreprises que sont Chinois Synohydro, China Road and Bridge Corporation et Arab Contractors, font face à de nombreuses difficultés.

« Nous avons des problèmes d’expropriation et des problèmes de déplacements des réseaux. S’agissant des déplacements des réseaux, nous avons parfois des plans des concessionnaires, mais sur le terrain, nous avons des réseaux souterrains qui n’étaient pas prévus et que pendant l’exécution des travaux, nous sommes appelés à collaborer avec les concessionnaires pour les déplacer… Au niveau de l’échangeur de Nsimalen par exemple, nous avons eu un réseau souterrain Camwater avec un drain de grande dimension. Impossible de le déplacer, il a fallu trouver des solutions alternatives. C’est un projet complexe et nous prenons du temps pour régler les difficultés rencontrées », a indiqué l’ingénieur, sur le plateau d’Actualités Hebdo à la Crtv le 30 juillet dernier.

Nonobstant ces difficultés rencontrées par le Mindhu et les entreprises adjudicataires, la question de financement qui a une certaine époque était considérée comme étant la cause du blocage des travaux n’est guère évoquée. C’est donc certainement au terme des études technico-financières que le Mindhu va se prononcer sur l’accord ou non de la présidence de la République avec qui le ministre avait indiqué travailler en 2022, pour le financement des travaux de la section urbaine de l’autoroute Yaoundé/Nsimalen.

Estimés à 154 milliards de FCFA au départ, les travaux seraient évalués à date à environ 200 milliards de FCFA hors indemnisations. Emmanuel Mariel Djikdent, préfet du Mfoundi, lors d’une descente sur le terrain, se plaignait de ce que : « La Commission d’évaluation de mise en valeur a fait une partie du tracé de la section dite urbaine côté nouvelle route Bastos. Malheureusement, beaucoup de mises en valeur ne disposent pas des titres fonciers ».

D’autre part, le Monument Patriote, bâti au rond-point des Services du Premier ministre serait également obstacle. Le 29 juillet dernier, Célestine Ketcha Courtes faisait savoir que : « Puisque le Minhdu et la mairie de la ville étaient très au faîte du dossier du passage de l’échangeur à cet endroit, nous avons émis des réserves. Nous nous sommes dits, lorsque les études seront achevées, si la destruction du monument est inférieure au coût de l’évitement du monument, une décision va être prise ».

Raphael Mforlem

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