‘‘La culture africaine est d’essence communautaire. Au-delà de l’éducation donnée par les parents, il y a le rôle joué par ceux qui gravitent autour des enfants. Si toute cette communauté joue son rôle, les fléaux telle la délinquance juvénile, les violences et la consommation des stupéfiants pourront être éradiqués’’

Patricia Naoussie

Pour reprendre les propos du président la république Paul Biya qui aime bien rappeler que ‘’la jeunesse est le fer de lance de la nation’’, je dirais que le devenir d’une nation repose sur sa jeunesse et cela passe par la qualité de l’éducation reçue par cette jeunesse. Voir ces écoliers et élèves parvenir à ce point (agresser leurs enseignants et camarades, consommer les stupéfiants au sein des établissements), est la preuve de celui y a une sorte de démission de responsabilités. Je parle ici de la démission de l’Etat, des parents, mais aussi de la société de façon générale.

Je le dis parce que la culture africaine est décence communauté. C’est-à-dire qu’au-delà de l’éducation donnée par les parents, il y a le rôle que joue ceux qui gravitent autour des enfants : les oncles, les tentes et le voisinage. Si toute cette communauté joue son rôle d’accompagner les parents dans l’éducation comme ce fut le cas à une époque plus ou moins lointaine, je pense que ces fléaux telle la délinquance juvénile, les violences et la consommation des stupéfiants pourront être éradiqués.

J’aime à le dire, l’efficacité d’une thérapie repose sur la qualité du diagnostic. C’est-à-dire qu’il faut toujours aller à la racine et voir quelle est source du problème. Pourquoi est-ce que l’enfant consomme ces substances nocives ? Comment se fait-il que le parent découvre son enfant comme un parfait inconnu ? Pour ne pas voir son enfant arriver à ce point, j’invite les parents à créer un climat de confiance au sein de la famille.

Lorsque l’enfant est déjà en âge de réfléchir, de raisonner et qu’il se retrouve en train de consommer de la drogue, les parents doivent éviter de faire usage des méthodes fortes pour lui faire entendre raison. Je parle ici de la chicotte, la bastonnade, les tortures, etc. ; le faisant, l’enfant va se radicaliser. Il est important pour les parents de privilégier le dialogue, d’être assez regardant sur les faits et gestes de l’enfant, créer un environnement de confiance qui va emmener l’enfant à s’ouvrir et à se confier à son parent.

Propos recueillis par la rédaction.