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COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME DU CAMEROUN : le Conseil de discipline opte pour le licenciement de Tsemo Kouobou

[abelainfo] - Insubordination, horaires fantaisistes et le sabotage du travail, sont entre autres chefs d'accusation qui ont conduit au licenciement de dame Tsemo Kouobou, après recommandation à l'unanimité des membres du Conseil de discipline de la Cdhc, dont la session s'est tenue le 27 février 2024.

(abelainfo) – D’après Don Martialo, Observateur de la Scène publique et juridique, dame Tsemo Kouobou, connue pour ses multiples procédures judiciaires visant à extorquer de l’argent à la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (Cdhc), a été exclue de cette institution garante des droits de l’homme dans le pays. Lors de la dernière session du Conseil de discipline tenu le 27 février 2024, chacun des cinq chefs d’accusation a été soutenu à l’unanimité, conduisant le Conseil à recommander le licenciement de dame Tsemo Kouobou. Une recommandation validée et mise en exécution le 28 février 2024.

Par le passé, le Conseil avait décidé de statuer sur le fondement de l’autonomie de l’action disciplinaire par rapport à l’action pénale, malgré l’assignation en référé d’heure, à heure servie à la Cdhc par l’accusée pour tenter d’interrompre les poursuites disciplinaires engagées contre elle. Le Conseil a conclu que, dans ce cas précis, le volet criminel ne devait pas interférer avec les procédures disciplinaires.

Selon Don Martialo, « madame Tsemo, qui a choisi d’esquiver les conséquences de ses actes à la Cdhc, bénéficiait d’un revenu confortable, n’a pas jugé bon de reprendre le travail depuis le 26 février 2024, sans fournir d’explication ni de justification jusqu’à la fin de la journée du 28 février, après la fin de son énième arrêt-maladie. Absente pour la troisième fois lors du Conseil de discipline elle était présente au tribunal, son nouveau lieu de travail, le même jour, poursuivant une action en référé d’heure contre la Cdhc pour tenter d’obtenir l’arrêt des poursuites disciplinaires engagées contre elle depuis le 18 décembre 2023, soit trois semaines avant sa première citation directe du 12 janvier 2024 ».

En effet, les manquements professionnels répétés de dame Tsemo, désormais ex-cheffe du Service de la Traduction et de l’Interprétation (STI) et ex-human right officer, frôlent le sabotage du travail. « Ces manquements sont entre autres : l’insubordination manifeste envers le secrétaire permanent, des horaires fantaisistes d’arrivée au travail, le non-transfert d’un rapport attendu par une ONG, la relecture et la traduction négligente, ainsi que le refus de répondre aux observations du chef de division de la promotion et de la protection », apprend-on.

Il est important de relever que ces cas d’indiscipline de dame Tsemo ne remontent pas d’aujourd’hui. À en croire le juriste, en date du 17 juin 2020, une lettre d’observations et de rappel à l’ordre avait été adressée à cette dernière par l’ancien Secrétaire général de la Commission nationale des Droits de l’homme et des libertés, devenue Commission des Droits de l’homme du Cameroun, ainsi qu’une lettre d’observations datée du 27 décembre 2022 adressée par le Président de la Cdhc. De plus, quatre demandes d’explications écrites, dont celles des 24 septembre 2021 et 24 novembre 2023, ont été envoyées par le Président de la Cdhc ou en son nom, auxquelles Mme Tsemo n’a pas répondu.

Raphaël Mforlem

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