POLITIQUE PUBLIQUE

VIE CHÈRE : le Cameroun se verra impacté en 2024

Nouveaux impôts et taxes, extension de la taxe sur les produits pétroliers au gaz naturel liquéfié, institution de la taxe carbone… vont conduire à l’augmentation des prix de nombre de denrées et produits de grande consommation en 2024.

Dans la circulaire, le chef de l’Etat fixe le budget 2024 à 6 472,4 milliards FCFA. Pour parvenir à cet objectif de collecte, le président de la République mise sur l’élargissement de l’assiette fiscale. Ainsi, pour le prochain exercice, les ménages devront s’arrimer à la taxe carbone. En effet, il est question de renforcer de la fiscalité environnementale, en droite ligne des engagements internationaux souscrits par le Cameroun.
En 2024, les entreprises qui utilisent le fuel lourd notamment dans l’agroalimentaire, l’industrie lourde, ou encore la production d’énergie, devront s’acquitter de la taxe carbone. Chose qui aura un impact sur les coûts de production, mais aussi les prix de transport, du carburant à la pompe et de plusieurs produits de première nécessité.
La circulaire du chef de l’Etat fait également mention de la révision du champ d’application de la taxe spéciale sur les produits pétroliers tel le gaz naturel liquéfié. Une situation qui aura un impact chez les chefs d’entreprises qui font usage du gaz et du diesel en cas de déficit énergétique.
Le président de la République prévoit aussi l’extension des droits d’accises à certains produits ayant des effets négatifs sur l’environnement, à l’instar des matériaux de construction. En effet, les producteurs et consommateurs de fer à béton, tuyauterie pour plomberie ou électricité, ciment, peintures et autres revêtements muraux… les produiront à des coûts plus élevés et, les achèteront à des prix plus élevés.
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La Une du journal LA VOIX DES ENTREPRISES
Quant au prélèvement de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (Irpp), ils seront optimisés dans la catégorie de traitements et de salaires. Ceci se fera via le réaménagement des seuils de déduction des frais professionnels et le plafonnement des avantages en nature exclus de la base d’imposition.
En outre, la sécurisation des recettes fiscales et le circuit de collecte dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale sera également de mise. Ceci concerne le marquage fiscal des bières. Sauf que celui-ci suscite des inquiétudes quant à l’augmentation des prix de la boisson en 2024.
Pour soulager les souffrances des populations, le chef de l’Etat opte pour la poursuite de la rationalisation de la dépense fiscale à travers notamment la transposition de la nouvelle directive Cemac sur la TVA qui institue les taux réduits sur certains biens de première nécessité.
Dans le but d’encourager la production locale, l’Etat prévoit le renforcement de l’imposition sur les produits à externalité négative. Cela passe par l’extension du droit d’accises spécifique à un taux réduit pour certaines boissons gazeuses produites localement. Les entreprises brassicoles installées au Cameroun qui produisent les boissons gazeuses verront leur taux d’imposition sur ces produits réduits. Le soda importé par exemple sera fortement imposé.
Raphael Mforlem
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