ENTREPRISES PUBLIQUES : des salaires revus en hausse pour certains DG
Sur la base de la nouvelle classification des institutions publiques, la rémunération mensuelle de plusieurs directeurs généraux va connaître une augmentation au cours des trois prochaines années.
La société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), Electricity development corporation (EDC), l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), le Port autonome de Douala (PAD)… sont entre autres entreprises publiques dont les directeurs généraux vont voir les salaires revus à la hausse, au cours des trois prochaines années à compter de 2023. C’est en application de l’article 11 des décrets du 19 juin 2019 fixant les catégories, la rémunération, les indemnités et les avantages des dirigeants des entreprises et des établissements publics, que le ministre des Finances (Minfi) Louis Paul Motaze, a procédé à une mise à jour de la classification de ces entreprises publiques à travers 2 arrêtés ratifiés le 03 janvier dernier.
Ces arrêtés qui viennent remplacer ceux du 04 mai 2020, permettent d’avoir une idée plus précise sur l’enveloppe des 36 entreprises publiques et des 75 établissements publics que compte le Cameroun. Pour ce qui est de la classification de ces structures, elle est faite sur la base du chiffre d’affaires moyen des trois derniers exercices fiscaux pour les entreprises et du budget moyen des trois précédents exercices pour les établissements publics. Au regard de cette approche, tout changement de catégorie est donc un indicateur de performance qui ne sera pas sans incidence sur la rémunération des hauts cadres de ces structures que sont : les directeurs généraux, les directeurs généraux-adjoints, les présidents des conseils d’administration.
Vu les décrets de 2019, le salaire mensuel des dirigeants des sociétés d’Etat, est fixé en fonction de la catégorie de leur entreprise ou établissement. Si l’entreprise enregistre des progrès, la rémunération des dirigeants peut être maintenue ou revue à la hausse. Par contre si elle régresse la rémunération des dirigeants peut connaître une baisse ou une stagnation.
D’après la nouvelle classification, le fonds routier fait un saut qualitatif et passe de la 5e à la 2e catégorie. L’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) et l’Agence d’électrification rurale (AER) passent de la 5e à la 4e catégorie. Quant au Port autonome de Douala (PAD) et à la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel) classés par le passé à la 3e catégorie montent d’un cran pour se loger à la 2e. La même évolution est faite pour ce qui est d’EDC qui passe de la 4e à la 3e catégorie.
De façon précise, Cyrus Ngo’o, DG du PAD et Victor Mbemi Nyaknga DG de la Sonatrel voient leur salaire mensuel passer de 3 millions à 4 millions de FCFA, tandis que Théodore Nsangou, DG d’EDC voit sa paye augmenter de 20 %, soit, 3 millions de FCFA sur la base du calcul définie par le décret de 2019. L’administrateur du fonds routier, Aubin Essaie Moussa, passe d’un salaire mensuel de 1 million de FCFA à 2,5 millions de FCFA. Jean Pascal Nkou et Moussa Ousmanou respectivement DG de l’Arsel et de l’AER, selon leur progression, voient leur niveau de rémunération progresser de 50 %, soit, 1,5 million de FCFA.
Quant à ceux qui ont enregistré des contre-performances, c’est un mouvement contraire qui est observé au niveau de leur rémunération. Parmi ces entreprises, l’on peut citer : Camair-co, Cicam, CFC, Fodecc et FNE qui régressent à la 4e catégorie, Alucam qui passe de la 1er à la 2e catégorie, tandis que Pamol, Chantier Naval et Cename sont dorénavant derniers au classement des entreprises publiques.
« Les Entreprises et établissements publics, doivent atteindre un niveau de performance souhaitable dans leurs secteurs d’activités respectifs et occuper une place centrale dans l’impulsion du programme de développement du Chef de l’Etat », a indiqué le Minfi, Louis Paul Motaze.