PLAN DE RECONSTRUCTION DU NORD-OUEST : la population encouragée à continuer à le défendre

Si au cours des deux dernières années, les résultats obtenus autour du Plan présidentiel de reconstruction du Nord-ouest n’ont pas été connus du grand public faute de communication. Cette année, le comité de pilotage souhaite changer la donne surtout que pour les Camerounais et les partenaires financiers, le Plan se veut davantage visible.

Confiance Ebune Balungeli, président du comité de pilotage du Plan, fait savoir que : « La hiérarchie a instruit, non seulement une approche « bottom top » mais aussi être en contact permanent avec les bénéficiaires pour une meilleure visibilité. De l’identification du projet au suivi, en passant par la réalisation, les populations seront les principaux acteurs de la mise en œuvre du Plan présidentiel pour la reconstruction de ces 2 régions ».

Dans le but de mieux construire, ce qui a été détruit, le Plan ne remplace pas le budget d’investissement public et encore moins le budget des différentes communes. Avec un budget initial de démarrage de 10 milliards de FCFA issus de l’État, cette initiative du président de la République a reçu 2,8 milliards supplémentaires de la part du gouvernement japonais. Soit, 1,5 milliard au départ et 1,3 milliard cette année. Outre ce partenaire, le Plan présidentiel a également et largement été soutenu par la Banque Islamique de Développement, la SABC, le Syndicat des Employeurs du Cameroun, le GICAM entre autres.

Au niveau, statistique, cette initiative a permis la reconstruction et l’équipement de quatre centres d’autonomisation des femmes dans la région du Nord-ouest, organisée sept événements socioculturels, soutenue quatre maisons de presse. Pour ce qui est des infrastructures, 45 projets ont été réalisés parmi lesquels 30 projets de réhabilitation et d’équipement des écoles, 7 centres de santé et 8 points d’eau alimentés par le solaire.

Dans le cadre de la revitalisation des moyens de subsistance, 200 agriculteurs ont vu leurs exploitations réhabilitées, 37 coopératives de femmes et plusieurs aviculteurs. Coordonné sur le terrain par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), le Plan a touché les 7 départements que compte la région du Nord-ouest avec des impacts perceptibles sur plusieurs points.

Dans l’arrondissement de Bamenda IIIe, le Plan présidentiel de reconstruction du Nord-ouest a permis d’augmenter l’approvisionnement en eau en rendant possible la construction des réservoirs supplémentaires. D’autres points de distribution ont également vu le jour. Au lycée Full Gospel de Nkwen, ce sont les élèves qui se réjouissent de la construction d’un réfectoire dans leur établissement.

Au cours de sa tournée dans le Nord-ouest, Confiance Ebune Balungeli a profité de l’occasion pour appeler les jeunes qui traînent encore le pas à rejoindre les forces vives de la Nation pour une paix et un développement durable. Une jeunesse qu’Adolphe Lele Lafrique, gouverneur de la région du Nord-ouest, salue pour avoir répondue à l’appel du chef de l’Etat à quitter les buissons et à s’installer dans les Centres de DDR a été largement satisfaisante. « De nombreux villages étaient vides, beaucoup sont revenus pour ouvrir leurs petites entreprises. À Nkambe, la population locale a exprimé sa gratitude pour la salle polyvalente qui leur a été donnée par le chef de l’Etat à travers le plan présidentiel de reconstruction et de développement ». « Bien que la route vers Nkambe soit horrible dans certaines parties, les gens s’effondrent et la population de la région du Nord-ouest en général s’attend à ce que le PPRD les aide à mieux se reconstruire », a rajouté le gouverneur du Nord-ouest Adolphe Lele Lafrique.

Aux sceptiques qui pensaient que le Plan présidentiel n’allait pas fonctionner jusqu’au retour à une normalité totale, Confiance Ebune leur a fait comprendre que le président avait un plan pour améliorer les moyens de subsistance des personnes touchées par le conflit armé dans le Nord-ouest et le Sud-ouest et qu’il fonctionnait bien.

Au départ du plan, la région était découpée en plusieurs zones en fonction de son caractère paisible et de son accessibilité aux projets et aux personnes. Le ministre a noté que le Premier ministre Joseph Dion Ngute avait ordonné que peu importe la zone, des vies doivent être touchées, car de nombreuses communautés ont vomi des activités séparatistes. Plus tôt, le maire de la ville de Bamenda, Paul Achombang, a insisté auprès des organisations non-gouvernementales pour qu’elles mettent fin à l’utilisation de l’expression Justice et Paix. Pour lui, la paix doit être le mot d’ordre sans aucune connotation, car si la société est pacifique, tout se mettra en place.

Pour rappel, c’est le 3 avril 2020 que le plan présidentiel de reconstruction et de développement des Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest a été mis en place et depuis près de trois ans, les bénéficiaires attestent de son efficacité et de sa vision pour construire mieux.