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EXPLOITATION DE L’OR : la traque des entreprises irrégulières annoncée

Fuh Calistus Gentry, ministre des Mines et du Développement technologique par intérim, entend suspendre les exploitants miniers non-conformes et retirer le permis aux opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements sociaux au profit des populations riveraines.

Le gouvernement veut formaliser les activités d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée. C’est l’objet de la circulaire signée le 18 août 2023 à l’intention des délégués régionaux et départementaux du ministère des Mines, de l’Industrie et du développement technologique (Minmidt).

En effet, Fuh Calistus Gentry, ministre par intérim, instruit ses collaborateurs à procéder à la fermeture des sites d’exploitation qui ne se conforment pas à la réglementation. « J’ai l’honneur de vous inviter à bien vouloir procéder sans délai à la fermeture de tous les sites des exploitants qui ne se sont pas conformés aux prescriptions ».

Selon la Loi N°2016/017 du 14 décembre 2016 portant Code minier, « l’autorisation d’exploitation artisanale est accordée par l’Administration en charge des Mines, pour une durée de 2 ans renouvelables », précise l’article 22 alinéas 2. Et l’article 23 d’ajouter : « La collecte des substances minérales est soumise à l’obtention préalable d’une carte individuelle de collecteur de substances minérales ».

Sont également dans le viseur des pouvoirs publics, ceux des opérateurs qui, bien qu’étant en règle, n’ont pas réhabilité les parcelles exploitées ou encore des projets sociaux au profit des populations riveraines. Pour ce qui du premier aspect, l’ONG Forêts et développement rural (Foder) a recensé 185 décès entre 2014 et mai 2022, et plus de 133 accidents graves survenus dans différents sites d’exploitation artisanale de l’or dans les régions de l’Est et dans l’Adamaoua.

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Il s’agit des accidents de travail, « pour la plupart dus à des éboulements de terrain suite à l’absence de règles minimales de sécurité individuelle ou collective et la présence de nombreux sites miniers non réhabilités (transformées en lacs artificiels) ». La même ONG a relevé 703 trous abandonnés, dont 139 lacs artificiels sur une superficie de 93,66 ha.

Le Minmidt annonce aussi le retrait des permis aux opérateurs qui traînent le pas quant aux nouvelles dispositions qui incluent un engagement sur l’honneur pour la remise en état de l’environnement et le développement d’un projet social (construction des salles de classe, construction des routes et ponts, mise en place d’un Centre de Santé, électrification des zones impactées, mise en œuvre des points d’adduction d’eau potable, etc.) bénéfique aux populations riveraines.

Du reste, les noms des entreprises ne sont pas dévoilés encore moins le nombre de sites miniers impliqués. Les services du Minmidt indiquent tout de même que « l’opération coup de poing » sera menée par la Société nationale des Mines (Sonamines) créée par décret présidentiel en décembre 2020 et chargée entre autres, « de la promotion de la transparence dans le secteur minier ». La formalisation de ces opérateurs pourrait donc permettre au gouvernement d’avoir une idée plus ou moins claire des données sur la production aurifère.

Source : EcoMatin

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