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ASSAINISSEMENT : Convergences entre l’Anor et l’ASN

ASSAINISSEMENT

Convergences entre l’Anor et l’ASN

Maîtriser les normes ISO pour ce qui est de la gestion des boues de vidange au cœur d’un atelier de renforcement des capacités les 13 et 14 décembre 2021 à Yaoundé.

Importer l’expertise sénégalaise dans l’application et la compréhension des normes ISO dans le domaine de l’assainissement, c’est l’objectif de la coopération entre l’Association sénégalaise de normalisation (ASN) et l’Agence de la norme et de la qualité (ANOR). Réunis à Yaoundé, les experts sénégalais des questions de normes ont sensibilisé et outillé les participants pour la plupart venus des administrations publiques sur l’importance des normes ISO en matière d’assainissement, mais aussi sur des cas pratiques. Selon Luc Claude Mamba, responsable de la communication de l’ANOR, « il s’est agi pour les participants au terme de ces deux jours de voir comment ces normes peuvent contribuer à appuyer les activités des pouvoir publics ».

Pour la première journée, les participants ont été conduits en visite guidée à la station de traitement des boues de vidange de Yaoundé-Etoa où ils ont été outillés sur le traitement biologique des boues. Conçue pour traiter environ 265m cube de boues par jour ; le directeur de cette structure a tenu à édifier ses hôtes sur le processus de traitement des boues issues des vidanges. « Le système de traitement est basé sur le lit de séchage non planté. Une fois les camions arrivés à la station, ils effectuent le dépôt des boues sur l’aire de dépotage aménagé à cet effet. Cet espace dispose d’un panier d’aiguilleur dont le rôle est de stopper les déchets grossiers contenus dans les boues. Les fluents, qui passent, tombent dans le bassin de sédimentation, répartis en deux compartiments qui fonctionnent de manière indépendante. Une fois les séparations faites, les boues dans le bassin de sédimentation vont s’épaissir pendant quelques jours et à l’aide des pompes situées dans les postes de relevage, les boues vont être soutirées à partir du point le plus bas du bassin de sédimentation, pour alimenter les deux lits de séchage disposant chacun de 8 modules de lit de séchage. Une fois les boues pompées dans les lits de séchage, elles vont percoler et se déshydrater, le pergola va être récupéré via un système de canalisation central pour rejoindre la lagune anaérobie de plus de 4 m de profondeur ou les fluents sont traités. Une fois le liquide dans la lagune anaérobie, elles vont séjourner pendant moins deux semaines. Au sortie, les fluents ou les eaux vont rejoindre la lagune facultative grande de 10,9 m sur 25,8 m les fluents vont y passer 3 semaines le temps que les bactéries consomment la pollution et par la suite, les eaux vont rejoindre l’exutoire située en contre bas ou rejoindre la nature ».

L’objectif de la collaboration entre l’Association sénégalaise et l’Agence des normes et de la qualité, c’est que les deux entités ont en commun un chantier qui est la normalisation et plus précisément la normalisation dans le secteur de l’assainissement.

La seconde journée consacrée aux travaux en salle, a permis aux uns et autres de faire le constat selon lequel l’assainissement se positionne comme une problématique cruciale à laquelle la majorité des pays font face aujourd’hui. Lorsque cette opportunité de sensibilisation sur les normes ISO s’est présentée, l’Anor n’a pas hésité à la saisir. Le Sénégal ayant déjà expérimenté ces normes ISO, il était temps qu’il puisse apporter son expertise au Cameroun en collaborant avec l’Anor et les administrations concernées sur la question de l’assainissement. Les explications et la compréhension des normes ISO vont aider à faire un saut qualitatif sur les questions d’assainissement.

Raphael MFORLEM

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