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– LES MVEMBA : Épisode 21 : Je voulais que tu le saches …

– LES MVEMBA

Épisode 21 : Je voulais que tu le saches

Dan et Marcien ont pris rendez-vous dans un restaurant habituel où ils prennent leur repas en discutant sur les généralités, avant que de façon brusque Dan ne ramene le sujet de son épouse.

Dan en mangeant : Nina veut que je fasse un bébé avec une mère porteuse.

Marcien : De quoi tu parles !? C’est une blague Dan ?

Dan : La semaine dernière, elle m’a abordé en plein milieu de la soirée avec le sujet. C’était plus sérieux que je l’imaginais puisqu’à présent, j’ai presque l’impression qu’elle déprime.

Marcien : Pourquoi elle penche pour une option pareille ? Vous pouvez adopter un bébé non !? Ou un truc du genre… J’en sais rien moi.

Dan : Je lui dis ça. Mais elle prétend que le bébé ne sera pas à nous, pourtant si je fais un bébé qui grandit dans le ventre d’une autre femme, il aura mon sang et j’aurai un héritier.

Marcien : Hmm. Ce que ce genre d’option entraîne couramment ce n’est pas beau à voir. Et tu as essayé de la dissuader ?

Dan : Qu’est-ce que tu crois ? Je lui ai dit que c’était la pire des options, pourtant Nina était persuadé du contraire. En plus, elle pense que le fait pour moi d’avoir un bébé pourrait éloigner le regard de Maman d’elle.

Marcien : Cette histoire est tellement triste que j’en perds l’appétit.

Dan : C’est tellement froid à la maison ces derniers temps et j’ai l’impression de voir mon épouse se détériorer à petit feu. Nina déprime tellement sur cette affaire et moi particulièrement ça m’affecte.

Marcien : Tu penses que Maman penserait quoi de cette option ? À ton avis.

Dan : Je n’en sais rien et pour être sincère, je n’ai pas envie de savoir. Je sais qu’elle veut un petit-enfant qui descend forcément d’elle…

Marcien : Et elle a raison Dan, dans ce genre de situation, il faut beaucoup plus être rationnel et logique que sentimental. D’accord, tu aimes ton épouse et tu te dis que faire un enfant avec une autre personne qu’elle serait un délit… Dis-moi, si tu meurs maintenant, tu laisses qui derrière toi ? Quand vous allez vieillir, vous aurez qui ? C’est quand un problème va éclater entre vous que tu vas comprendre qu’il fallait faire comme elle te proposait. L’homme a l’instinct de se reproduire pour perpétuer sa postérité. Nina voit de loin et elle préfère que tu fasses cette enfant maintenant que de le faire dans son dos.

Dan soupire : Et toi qui t’y mets aussi. Ça devient vraiment compliqué.

Marcien : Si tu ne veux pas que ta femme soit torturée par Maman, soit, tu quittes la maison ou alors tu fais un enfant avec son consentement. Ce sont les deux options possibles.

Dan : Je vois. Sinon comment ça évolue entre Melvice et toi ?

Marcien sourit : Justement à ce sujet. J’ai vraiment l’impression qu’il y a un truc entre cette femme et moi que je refuse d’accepter. Elle n’est pas parfaite, tu vois !? Moi non plus… Mais sincèrement, c’est comme si on était lié. C’est juste que la confrontation des fiertés exagérées là peut nous détruire.

Dan : Il faut vraiment penser à te caser grand frère. Tu as besoin d’une femme pour assurer tes arrières et si Melvice, c’est ton choix, tu ne dois pas hésiter de faire évoluer les choses entre vous.

Marcien : Depuis un moment, je crois aussi sincèrement que c’est le cas. Moi qui m’en foutais complètement de mes sentiments, me voilà qui parle d’une femme jusqu’à rêvasser.

Dan rigole : C’est ça l’amour…

Marcien : Dan, je te souhaite beaucoup de courage et je te demande aussi de discuter sincèrement avec ton épouse. Parce que le choix que vous allez prendre tous les deux aura une répercussion à long terme.

Dan : C’est compris. Merci bro.

Nina nettoie ses meubles en écoutant un slow à l’ancienne quand on toque à sa porte. Elle s’arrête et baisse le volume.

Nina : Entrez, c’est ouvert.

Pensant que c’est sûrement un invité lambda, Nina semble loin d’imaginer que c’est Mme Mvemba qui vient d’entrer. En la voyant, Nina fait presque tomber le guéridon qu’elle tient en main. Elle regarde sa belle-mère avec effroi et étonnement. Mais Mme Mvemba lui dessine un sourire sincère avant de dire…

Mme Mvemba : On dirait que tu viens de voir un fantôme Nina. C’est moi qui te fais cet effet ?

Nina : Non. C’est juste que… C’est juste que je ne t’attendais pas.

Mme Mvemba : Et je suis là pourtant. Je m’excuse ma chérie de n’être pas venu plus tôt. Chez nous, il est interdit pour une belle-mère de rendre visite pendant un certain nombre de semaines à sa belle-fille qui a perdu son bébé.

Nina : Ravie que tu sois venue.

Mme Mvemba : Pourtant ton visage semble ne pas être d’accord avec ta déclaration.

Nina reste immobile tandis que Mme Mvemba prend place sur l’un des canapés au milieu du vaste salon. Elle tapote tout près d’elle pour inviter Nina à venir s’asseoir. Toute tremblante comme une feuille, Nina s’exécute et vient s’asseoir près de sa belle-mère qui garde encore sur son visage le même sourire.

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Mme Mvemba : Comment tu vas chérie ?

Nina : Je vais bien Maman.

Mme Mvemba : Arrête Nina, arrête d’être mal à l’aise quand tu me vois s’il te plaît. Je me suis excusé la dernière fois et c’est parce que je m’étais rendu compte de mon immaturité. Je suis une femme…

Nina : Merci beaucoup Maman.

Mme Mvemba : C’est vrai qu’en tant que toute mère normale, je veux que mon fils ait un enfant, mais aussi en tant que femme, je sais ce que ça fait que de perdre le fruit de ses entrailles après tant d’espoir… Et pire encore perdre la capacité de faire venir au monde un enfant. Je ne peux pas imaginer ta souffrance. Mais Nina sache que je te soutiens.

En écoutant sa belle-mère parler, Nina la regarde avec analyse en se demandant si c’est la même ou c’est juste un piège. Mais la sincérité, on peut lire tout au fond des yeux de Mme Mvemba. Triste oui, mais surtout compréhensive pour une belle-mère qui au départ s’enflammait pour le même sujet.

Nina : Je ne sais quoi dire… Merci beaucoup. Ce que tu me dis me va extrêmement droit au cœur. Mais sincèrement Maman, je veux que Dan ait un héritier.

Mme Mvemba : comment ça ? Vous voulez adopter un enfant ?

Nina : Non. Je veux qu’il accepte de donner sa semence à une femme qui pourrait faire grandir le bébé qui sera le nôtre… Qui sera ton petit-fils.

Mme Mvemba : Nina…

Nina : Non Maman. Vous ne méritez pas que ma situation implique quelque chose de si chronique. Ce choix est totalement libre pour moi et c’est ce dont j’ai besoin en ce moment.

Mme Mvemba : Est-ce que tu en as parlé avec ton mari ?

Nina : Oui je l’ai fait. Mais Dan, reste sceptique à l’idée d’avoir un bébé dans ces conditions. Moi, je vois dans l’avenir et je sais qu’à la longue cette situation risque détruire notre foyer. Je préfère vraiment qu’on puisse faire ce sacrifice tant qu’il est encore tant. C’est la raison pour laquelle je voudrais que tu lui parles en ma faveur, il pourra t’écouter toi.

Mme Mvemba : Je vois, et je te comprends vraiment… Tu es une femme au bon cœur Nina et je m’en veux tellement de la façon dont je t’ai traité au départ. Je sais que tu fais ça pour le bien de ton mari. Le mystère de la vie est incompréhensible et c’est juste à la fin que Dieu nous donnera la raison de toutes les choses qui se sont passées.

Nina : Oui Maman. J’ai vraiment besoin que la relation entre nous se restaure. Parce que j’ai besoin de toi pour passer cette épreuve…

Mme Mvemba : Pour ce sujet, je verrai ce que je ferai. Je vais discuter avec Dan et j’espère que tout têtu qu’il est, il va écouter sa mère. (Elle rigole.) Parce que quand ce garçon devient têtu, il ne fait qu’à sa tête.

Nina rit : Ça, je confirme. C’est la caractéristique des patrons. Mais quand tu sais comment lui parler et l’écouter, il s’ouvre vraiment à toi et tout devient fluide.

Mme Mvemba sourit : Tu connais ton homme. Et je crois qu’il a eu la chance de t’avoir dans sa vie. Il avait besoin d’une femme, une vraie comme toi. Et sache que même si tu ne peux pas avoir d’enfant, ça ne changera rien à ta valeur dans cette maison Nina.

Nina : Je suis comblée. Merci beaucoup…

De retour de l’une de ses transactions, Melvice passe devant une grande bijouterie et par inadvertance remarque Marcien à l’intérieur qui regarde des bagues en demandant le prix et la qualité. Avec étonnement et un grand sourire, elle s’arrête et observe un moment derrière la vitre en écoutant de loin la conversation entre lui et la vendeuse.

Marcien : C’est du vrai, Or ça ?

Bijoutière : Oui M. 18 Carats et c’est l’une des meilleures. Vous avez un très bon œil.

Marcien sourit : Merci. C’est juste que je veux une de très bonne qualité.

Bijoutière : Ça doit être pour quelqu’un de très spécial pour vous.

Marcien : Oui oui, très spécial. Et je crois même cette bague ne saura convenir à son exceptionnelle personnalité. C’est une femme très caractéristique, donc je préfère que ce soit du bon.

Bijoutière : Alors vous lui prenez celle-là ou vous allez encore faire un autre choix ?

Marcien : Non non. Finalement, je pense que cette bague pourrait lui plaire, elle ira très bien à son doigt banane cochon. Qu’est-ce que vous en pensez

La bijoutière rigole : Si vous le dites. Je crois que c’est un choix pour des personnes exceptionnelles et si cette personne l’est vraiment pour vous… Elle mérite cette bague.

Marcien : Vous avez les mots. Je peux vous confier quelque chose ?

Bijoutière : Je vous écoute M.

Marcien : Je stresse un peu à l’idée de lui demander en mariage. Je n’ai jamais eu à l’idée de poser le genou au sol et faire tout le discours. Je ne sais même pas dans quelle circonstance ou dans quel endroit je pourrais faire ma demande.

Bijoutière : Soyez juste naturel et sincère. Écoutez votre cœur et vous verrez que les choses viendront d’elles-mêmes.

Marcien : Vous êtes vraiment géniale (il rigole.). Je pourrai presque vous demander en mariage.

Bijoutière : Vous êtes drôle et gentil. Elle a vraiment de la chance.

Melvice, qui depuis lors les observe, n’arrête pas de sourire bêtement en se laissant emporter par ses émotions qui éclatent. Elle disparaît juste au moment où Marcien se tourne pour regarder vers la vitrine… Il en était moins une.

Melvice : Allô Maman ? Il faut qu’on parle… Et c’est urgent s’il te plaît !!

Mme Eboutou : Je ne suis pas dans la ville, tu le sais. Je suis très occupée, donc…

À suivre

Une série de Steph

Source : chroniques universelles

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